tag:blogger.com,1999:blog-45346844414575479662024-02-21T02:43:50.362+01:00La reine EstherLe but de ce blog est de vous faire découvrir les richesses du livre d'Esther, seul livre de la Bible dans lequel le nom de Dieu n'est pas mentionné. Quand Dieu travaille dans les coulisses de l'histoire...Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.comBlogger20125tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-68712390981214007662008-08-11T21:18:00.003+02:002008-08-11T21:30:03.294+02:00Résumé du livre<span style="font-size:180%;color:#000099;">A) Introduction :</span><br /><div align="justify"><br />L’action de Dieu dans le livre d’Esther, ainsi que nous l’avons vu, est comme voilée. Le récit se passe dans une période sombre de l’histoire d’Israël, période pendant laquelle Dieu, à cause du péché de Son peuple, se cache à lui : Esaïe 45,15 ; Jér 33,5. Nous ne chercherons donc pas dans ces pages des prophéties précises ou des types de Christ d’une clarté éblouissante. Mais si nous nous penchons avec foi sur ce récit, nous ne manquons pas d’y découvrir, plus par contraste que par analogie, les contours plus ou moins nets d’une annonce prophétique d’évènements à venir. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">B) Principaux enseignements du livre d’Esther :</span></div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">1) le salut par grâce :</span></div><div align="justify"><br /><em><span style="color:#3333ff;">Obtention de la grâce :</span></em></div><div align="justify"><br />Assuérus, en tant que roi, est le représentant du pouvoir suprême et absolu. Dans cette perspective, on peut comparer, par contraste, la démarche d’Esther auprès de lui à l’approche de l’homme vers Dieu :</div><div align="justify"><br />- Esther entre dans la présence d’un souverain cruel et orgueilleux.<br />- Elle n’a pas été appelée mais se rend auprès de lui par sa propre initiative<br />- La loi était contre elle<br />- Elle n’a personne pour l’introduire<br />-Le favori du roi est son pire ennemi</div><div align="justify"><br />- Nous nous approchons d’un Dieu d’amour et de grâce : Héb 4,15-16<br />- L’appel de Dieu retentit constamment : Venez à moi ! : Mat 11,28 ; Esaïe 55,1<br />- Les promesses sont là pour nous : Jean 6,37 ; Jér 29,13<br />- Nous avons le Saint-Esprit : Eph 2,18<br />- En Jésus-Christ, nous avons un avocat qui plaide notre cause auprès du Père : 1 Jean 2,1</div><div align="justify"><br />Si un roi inique peut jeter un regard favorable sur l’un de ses sujets et lui faire grâce, combien plus en est-il pour notre Dieu et Père : Luc 18,1 à 8</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">2) l’instrument de la grâce : la croix</span></div><div align="justify"><br />Le gibet destiné à Mardochée et utilisé pour la perte d’Haman devient l’instrument de salut des juifs et apaise la colère du roi : Esther 7,9-10. N’avons-nous pas ici l’annonce voilée de la croix, où le Sauveur du monde est bel et bien mort, mais où Satan a reçu son coup de grâce ? Et n’est-ce pas à la croix que la colère de Dieu s’est à jamais apaisée envers le pécheur : Rom 5,9.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">3) les messagers de la grâce :</span></div><div align="justify"><br />La défaite d’Haman n’a pas supprimé le danger de mort pour les juifs. Il s’agissait encore d’annuler les effets de sa méchanceté : Esther 8,3. De même, à la croix Satan a été vaincu, mais les conséquences néfastes de son action continuent à se faire sentir dans le monde entier. Aussi le pécheur sauvé par grâce doit-il devenir un gagneur d’âmes. Esther en est un modèle exemplaire. Après avoir été sauvé, elle n’a de cesse d’agir et d’intercéder pour que la faveur dont elle a été l’objet soit accordée à tout son peuple : Esther 8,3 à 6. Elle sait que son accession à la royauté n’a d’autre but que ce salut : Esther 4,14. Réalisons-nous encore pour quel but nous avons été sauvé et associé à Jésus-Christ dans Son règne : 2 Cor 5,14-15.</div><div align="justify"><br />La bonne nouvelle de la délivrance des juifs est écrite par Mardochée et Esther au nom du roi : Esth 8,8-9, puis traduite dans toutes les langues des 127 provinces du royaume. La bonne nouvelle du royaume doit être proclamée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations : alors viendra la fin : Mat 24,14. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">4) les effets de la grâce :</span> </div><div align="justify"><br />Pour ceux qui en sont l’objet, c’est l’allégresse : 8,16, le repos : 9,16 et l’entrée dans un festin perpétuel : 9,17 ; cp Luc 15,20-24. Pour les autres, c’est la crainte, une crainte qui devient cependant salutaire lorsqu’elle les pousse à entrer dans l’alliance de la grâce : 8,17.<br /><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">C) Christ, le Libérateur :</span></div><div align="justify"><br />Le vrai libérateur des Juifs dans le livre d’Esther est Mardochée. Les différentes étapes de sa vie retracent le parcours d’un autre libérateur plus grand que lui : Jésus-Christ :</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Humilié et abaissé :</span></div><div align="justify"><br />La phase de la vie de Mardochée pendant laquelle il accomplit humblement sa tâche de portier du roi : 2,19 ; 4,2 ; 6,12 est comme une esquisse de la vie terrestre de Jésus, serviteur caché de l’Eternel sous l’humble manteau du charpentier : Marc 6,3. La loyauté de Mardochée envers l’autorité établie : 2,19 à 23 est le reflet de l’obéissance de Christ au Père dans toutes les étapes de sa vie humaine : Luc 2,40-52.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Destiné au gibet :</span></div><div align="justify"><br />Plusieurs héros de l’Ancien Testament, par les évènements de leur propre vie, ont annoncé le sacrifice du Fils de Dieu : Isaac, Jonas… Mardochée, condamné à mort et providentiellement épargné, en est un également. Aucun d’entre eux cependant n’est allé jusqu’où Lui est allé, jusqu’à la mort : Phil 2,8. C’est à ce prix-là qu’était notre salut éternel devant Dieu.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Délivré et glorifié :</span></div><div align="justify"><br />Comme Mardochée a été délivré du gibet, Christ a été délivré des liens de la mort. Ce n’est qu’après l’apaisement de la colère divine à la croix : 7,10 que le Sauveur a été comblé d’honneur par Dieu : 8,1-2. Après la chute d’Haman et l’élévation de Mardochée, Esther, sans honte, révèle quels sont les liens qui l’unissent à celui que le roi honore : 8,1. La glorification de Christ à l’Ascension a sonné l’heure du témoignage, l’heure où les Siens doivent faire connaître à tous la parenté spirituelle qui les lie à Lui : Luc 12,8-9.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">En possession des pleins pouvoirs :</span></div><div align="justify"><br />Quand les messagers royaux auront terminé leur tâche : Mat 24,14, Christ sortira de chez le Roi revêtu officiellement de l’autorité royale : 8,15 ; Luc 19,12.15. Ce sera un jour d’allégresse pour le nouvel Israël de Dieu, lequel aura enfin reconnu la divine autorité de son Messie. Son apparition sera le gage du triomphe final, marqué par la gloire des Siens : 8,16-17a. La manifestation de Sa puissance : 9,4 plongera les nations dans la crainte des juifs et ceux-ci seront rendus invincibles : Deut 11,25. Il tirera alors vengeance de Ses ennemis et accordera à Son peuple repos et allégresse : Ps 58,11 ; Ps 149,6 à 9 ; Esaïe 35,4 ; 59,17-18. Le tribut payé à Assuérus : 10,1 est une faible annonce prophétique de l’hommage que rendra un jour l’univers entier au Souverain des cieux et de la terre : Ps 22,28-29. En attendant, Il intercède auprès du Père pour nous et plaide pour le bonheur des Siens : 10,3 ; Rom 8,34.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">D) Le livre d’Esther, roman de la providence :</span></div><div align="justify"><br />Bien que Dieu soit caché à Son peuple, Il ne manque pas de manifester tout de même Sa toute-puissance par Sa providence. Une providence qui se manifeste ici :</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Dans les détails apparemment insignifiants :</span></div><div align="justify"><br />- le refus d’une reine : 1,12<br />- la beauté d’une captive : ch 2<br />- l’oubli d’un monarque : 2,19 à 23<br />- le hasard du sort : 3,7.12<br />- le bon vouloir d’un monarque capricieux : 5,2<br />- l’hésitation d’une femme : 5,6-8<br />- une nuit d’insomnie : 6,1<br />- le choix d’une lecture : 6,1-2<br />- le caprice d’une mémoire : 6,3<br />- le zèle d’un criminel : 6,4<br />etc…</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Dans chaque circonstance, sans exception :</span></div><div align="justify"><br />Rien ne se passe en dehors de la sphère de la Providence. Les acteurs de la scène, quels que soient leur race, leur sexe, leur rang social, la valeur morale de leur caractère, leurs réactions personnelles, et les multiples évènements de la vie privée ou nationale : tout se meut dans l’atmosphère de la providence : Lam 3,37-38. Rom 8,28.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Sans qu’aucune atteinte soit portée à la liberté humaine :</span></div><div align="justify"><br />Apparemment les hommes semblent être libres de leur décision et de leur destinée. Mais Dieu est là et Il fait concourir même la rébellion des hommes à Sa gloire et à Son plan de libération : Rom 9,14 à 23.</div><div align="justify"><br />Oui, l’Eternel est un Dieu qui sait tout et qui peut tout ce qu’Il veut aussi bien dans les cieux que sur la terre : Ps 135,6.</div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-65402216946343795102008-08-11T21:13:00.002+02:002008-08-11T21:17:23.371+02:00Etude d'Esther 10<div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">Epilogue du livre :</span></div><div align="justify"><br />Le livre d’Esther se termine par le récit abrégé et résumé de ce que fut le règne d’Assuérus et le rôle que joua Mardochée à ses côtés à partir du jour où il lui fut associé. Ce bref récit est un reflet de ce qui se passera (et se passe en partie déjà) dans le monde quand le Christ, en possession des pleins pouvoirs, y exercera l’autorité en communion avec Son Père : Psaume 2,7-8 :</div><div align="justify"><br />- le tribut payé à Assuérus par tous les peuples, près ou lointains, qui vivaient sous sa domination est l’image prophétique de l’hommage que rendra un jours l’univers entier au Souverain des cieux et de la terre sous le gouvernement de Christ : Psaume 22,28 à 30 ; Zach 14,16 à 19</div><div align="justify"><br />- l’élévation de Mardochée à la droite d’Assuérus suite à sa victoire sur Haman est le type même de celle de Jésus-Christ, vainqueur de Satan par son obéissance au Père jusqu’à la mort de la croix : Phil 2,5 à 11.</div><div align="justify"><br />- le rôle qu’il joua dès lors dans cette position pour son peuple et la place qu’il occupa dans son cœur sont l’image de ce que Christ est et représente pour nous depuis le jour de Son élévation à la droite du Père. </div><div align="justify"> </div><div align="justify">5 choses précises, se rapportant également à Christ, nous sont dites à son sujet :</div><div align="justify"><br />- <em><span style="color:#6600cc;">le Juif Mardochée était le premier ministre du roi Assuérus</span></em> : Dieu, notre Dieu, est le Dieu unique, le Dieu de tous les peuples et de toutes les nations : Eph 3,14-15. Cependant, en vertu du privilège de l’élection, c’est à un Juif, Jésus, que reviendra d’exercer en Son nom le pouvoir et la domination sur tous les peuples : Gen 12,1 à 3 ; Jean 4,22 ; Rom 9,4-5</div><div align="justify"><br />- <span style="color:#6600cc;"><em>le grand homme des juifs</em></span> : nul doute que peu de peuples dans l’histoire n’ont produit autant de célébrités ni d’hommes influents dans tous les domaines que le peuple juif . Cependant de tous, Jésus aura été et restera le plus grand : Luc 1,31-32</div><div align="justify"><br />- <span style="color:#6600cc;"><em>aimé par la multitude de ses frères</em></span> : Jésus est et sera pour l’éternité le Bien-aimé cher aux cœurs de tous les élus : Apoc 5,8 à 14. Si nous l’aimons cependant, c’est parce qu’Il nous a aimé le premier , et qu’Il n’a pas hésité à donner Sa vie et verser Son sang pour nous sauver et nous délivrer de nos péchés : Apoc 1,5 ; 1 Jean 4,10.19</div><div align="justify"><br />- <span style="color:#6600cc;"><em>il recherchait le bien de son peuple</em></span> : tel est toujours aujourd’hui la préoccupation du Seigneur Jésus envers les Siens : travailler à ce que tout, y compris les choses les plus difficiles et les plus désagréables qui nous atteignent concourent à notre bien : Rom 8,28.37-39</div><div align="justify"><br />- <em><span style="color:#6600cc;">il parlait pour l’avantage de toute sa race</span></em> : tel est aujourd’hui le sens de l’action du Fils auprès du Père. En tant que Médiateur, Souverain sacrificateur et Avocat, Il ne cesse de prier et d’intercéder pour nous : Rom 8,33 ; 1 Jean 1,2 ; Héb 9,11 à 12</div><div align="justify"><br />A Celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la louange, l’honneur, la gloire et le pouvoir aux siècles des siècles ! Amen : ! : Apoc 5,13-14.</div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-11665468552327085662008-08-11T21:10:00.001+02:002008-08-11T21:12:56.199+02:00Esther 10<span style="font-size:180%;color:#000099;">Texte biblique</span><br /><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Epilogue</span><br /><div align="justify"><br />Le roi Assuérus imposa un tribut au pays et aux îles de la mer. Tous les faits concernant sa puissance et ses exploits, et les détails sur la grandeur à laquelle le roi éleva Mardochée, ne sont–ils pas écrits dans le livre des Chroniques des rois des Mèdes et des Perses ? Car le Juif Mardochée était le premier après le roi Assuérus ; considéré parmi les Juifs et aimé de la multitude de ses frères, il rechercha le bien de son peuple et parla pour le bonheur de toute sa race.</div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-71928476575766070032008-08-11T20:55:00.002+02:002008-08-11T21:09:19.489+02:00Etude d'Esther 9<div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">A) Défense des juifs contre leurs ennemis : v 1 à 16 :</span></div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">1) la date où eurent lieu les évènements :</span></div><div align="justify"><br />C’était le 13ème jour du 12ème mois, date choisie par Haman lui-même en fonction des oracles ou augures des sages, magiciens ou astrologues du royaume de Perse qu’il avait consultés : 3,7. Ainsi ce jour qui, selon leurs prédictions, aurait du être défavorable aux juifs fut, par un retournement de situation, au contraire le jour par excellence de l’affirmation de leur suprématie sur leurs ennemis et de leur victoire.</div><div align="justify"><br />Combien aujourd’hui, à l’aube du 3ème millénaire, il en est toujours ainsi :<br />- au lieu de s’en remettre à Dieu, grands et petits consultent voyants et astrologues pour prendre leur décision : Ezéchiel 21,26-27<br />- les rayons des librairies et des supermarchés regorgent des prédictions des devins et prophètes de tout poil annonçant un âge d’or ou un " nouvel âge " pour toute la terre. </div><div align="justify"><br />Comme les prophètes de l’Ancien Testament, nous pouvons être sûrs d’une chose : ces prédictions ne se réaliseront pas. Se produira dans le monde, non ce que les devins et les occultistes de tous bords prédisent, mais ce que Dieu seul dit et décide : Esaïe 41,21 à 26.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">2) le retournement de situation :</span></div><div align="justify"><br />Comme Haman, leur ennemi, nombreux sont ceux qui dans l’histoire ont programmé l’extermination des juifs. Mais, tout comme pour Haman, leurs espoirs à tous ont été déçus : cf Esaïe 7,4 à 7 ; Ezéch 21,28. En effet au moment même où ils pensaient accomplir et réaliser leurs projets, par l’action souveraine de Dieu, ce ne sont pas eux mais les juifs qui sortirent vainqueurs du combat. Où sont en effet passés aujourd’hui :<br />- Hitler, son 3ème Reich millénaire et sa " solution finale " ?<br />- Staline et ses projets de destruction ? </div><div align="justify"><br />Israël est toujours là, plus que jamais présent et puissant sur la scène de l’histoire. Sa seule présence aujourd’hui parmi nous, en tant que nation, suffit pour témoigner de l’action souveraine de la providence de Dieu à leur égard .</div><div align="justify"><br />Les hommes malheureusement n’apprennent rien de l’histoire. Une dernière fois, sous la conduite du dernier Haman, l’Antichrist, les armées du monde entier se rassembleront sur la Terre Sainte pour, une fois de plus, projeter l’extermination du peuple juif. Mais en ce jour, qui sera comme le 13 du mois d’Adar, par un retournement de situation divin et au moment même où ils penseront parvenir à leurs fins, ce sera le peuple de Dieu qui sortira victorieux et vainqueur du combat : Soph 3,8.14-15 ; Zach 14,1 à 5.12 à 16 ; Joël 4,9 à 21.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">3) les 2 camps :</span></div><div align="justify"><br />Alors qu’auparavant la situation des juifs semblait sans issue, le retournement de situation divin a tout changé :<br />- la terreur des juifs saisit et paralyse leurs adversaires, les rendant incapables de leur résister : Exode 23,27 ; Josué 2,9 ; 1 Sam 14,15 ; 2 Chr 14,13 ; 17,10 ; 20,29 : une terreur présente chaque fois qu’Israël retrouve sa place devant Dieu et dans Sa grâce.<br />- la terreur qu’inspirait Mardochée avait saisi tous les hommes puissants et importants du royaume qui, immédiatement, choisirent de soutenir son camp : v 3 et 4.</div><div align="justify"><br />Combien en sera-t-il encore davantage au jour où Jésus, le Crucifié, se révélera et se manifestera à la fin des temps comme le Sauveur et le Libérateur d’Israël, Son peuple. Sa colère s’enflammera alors promptement contre tous ceux qui, dans leur entêtement insensé, persévéreront dans leur folie antichrétienne et antisémite : Psaume 2,10 à 12. En ce jour, on verra alors de nombreux rois, aujourd’hui hostiles à Israël, " tourner leur veste " et rallier la cause de son Messie : Esaïe 19,16 à 25 ; 2,1 à 4 ; Zach 14,16.</div><div align="justify"><br />Quelle folie cependant chez ceux qui, devant l’évidence du fait que le vent de l’histoire avait tourné, persévérèrent dans leur obstination à vouloir à tout prix combattre les juifs et leur prince. Il connaîtront, à l’instar de leur maître à penser et de ses fils, le sort tragique qui leur fut réservé : v 5 à 10 ; Esaïe 14,21. </div><div align="justify"><br />De même, depuis la résurrection de Jésus, le vent de l’histoire a tourné : Actes 2,36 ; Rom 1,5 ; Héb 10,12-13. Le retour de Jésus, Fils de Dieu, ne sera pas, par conséquent, pour tous sujet de joie. Car, dit Paul, Il viendra du ciel avec les anges puissants, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à Son Evangile. Il auront alors pour juste châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de Sa force : 2 Thes 1,6 à 10. Combien aussi, pendant qu’il en est encore temps et avant qu’il ne soit trop tard, est-il urgent de faire la paix avec Lui : 2 Cor 5,20 à 6,2.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">4) le rôle d’Esther dans la victoire remportée par les juifs : v 12-13 :</span></div><div align="justify"><br />Elle formula de nouveau une double requête :<br />- qu’en signe de symbole, pour tous ceux qui s’entêteraient à se conformer au décret d’Haman, ses dix fils tués soient pendus à la même potence que leur père<br />- qu’un délai supplémentaire de 24 h soit accordé aux juifs dans la ville de Suse pour se défendre contre leurs adversaires.</div><div align="justify"><br />Ces deux demandes à caractère vengeur et sanguinaire peuvent nous étonner dans la bouche d’une femme de si grande qualité. Elles se comprennent cependant bien si l’on saisit :<br />- que ce qui est en jeu ici n’est pas une simple question d’intérêt mais la survie même du peuple de Dieu<br />- que dans l’esprit d’Esther, sa demande n’est pas motivée par une soif insatiable de vengeance, mais dans l’application pure et simple du juste châtiment que méritaient les ennemis des juifs.</div><div align="justify"><br />Deux signes évidents manifestent cette pure volonté de justice qui animait Esther dans sa demande à Assuérus :</div><div align="justify"><br />- le fait que, bien que vainqueurs et supérieurs à leurs adversaires, les juifs se soient refusés à se livrer, comme c’était souvent la coutume, au pillage et à des exactions : v 10 et 16. Leur objectif était de se défendre et non de se rendre exécrables aux yeux de tous les autres habitants du royaume de Perse. Se faisant, ils ont été justifiés et se sont épargnés ce que d’autres royaumes n’ont pas manqué de connaître après avoir été les instruments de Dieu pour exercer Son jugement : être à leur tour jugés : Amos 1,9 à 12 ; Abdias 10 à 16 ; Esaïe 10,5 à 7.12-13. </div><div align="justify"><br />- l’avertissement évident que représentait pour les ennemis des juifs la pendaison publique des fils de leur ennemi à la potence où lui-même avait péri. N’était-elle pas d’une certaine manière une invitation qui leur était adressés à abdiquer et à renoncer à suivre les instructions du décret meurtrier dont ils se réclamaient ? </div><div align="justify"><br />Une autre raison biblique à la demande d’Esther est que celle-ci, en tant que juive, se plie à la loi biblique du talion : œil pour œil, dent pour dent : Exode 21,24. Elle ne connaît pas encore Jésus qui, par Sa parole, va enseigner de la part de Dieu une autre loi surpassant et dépassant celle donnée dans l’Ancien Testament : la loi du pardon et de l’amour qui s’applique, non seulement envers ses frères et ses amis, mais même envers ses ennemis : Mat 5,43-45.</div><div align="justify"><br />Ne nous étonnons pas cependant de la sévérité des jugements qui atteindront les ennemis de Dieu, même sur l’ordre de Jésus, notre Sauveur : Apoc 6,1. 8,1. Ils seront l’expression, non de l’année de Sa grâce, mais du jour de Sa colère : Luc 4,18-19 ; Esaie 61,1-2 ; Apoc 6,16-17.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">B) La fête de Pourim : v 17 à 32 :</span></div><div align="justify"><br />Les jours d’effroi étant passés, les juifs firent des deux jours qui suivirent leur libération, le 14 et le 15 du mois d’Adar, des jours de fête, de repos et de joie. Cette institution d’un jour de fête après un jour de victoire et sa transformation en tradition séculaire n’est pas propre aux juifs, mais commune à tous les peuples ayant connu des temps de guerre et d’oppression : exemple : 8 mai , date anniversaire pour les français de la fin de la 2ème guerre mondiale… Le fait cependant que près de 25 siècles après les faits, elle soit toujours commémorée prend cependant une dimension spirituelle et prophétique tout autre. Essayons de voir ce que signifie cette fête de Pourim pour les juifs et ce qu’elle peut nous enseigner à nous, peuple de la Nouvelle Alliance, et croyants tirés du monde païen :</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">1) la fête de Pourim pour les juifs :</span> </div><div align="justify"><br />- Elle fut instituée officiellement par Mardochée et Esther par une double lettre : v 20 et 29, afin que non seulement ceux qui avaient vécu l’événement, mais leurs descendants ne l’oublient pas : v 31. C’est un souci permanent de l’Eternel que les hauts faits spirituels de l’histoire du peuple de Dieu ne tombent pas dans les oubliettes, mais soient :<br />. consignés dans l’Ecriture : Exode 17,14<br />. commémorés sous la forme d’une fête traditionnelle pour que le souvenir en soit conservé : Exode 12,14<br />. rappelés et racontés aux générations suivantes pour qu’elles ne l’oublient pas : Josué 4,6-7.21-22 ; Psaume 78,5-6</div><div align="justify"><br />Cette perpétuation du souvenir est particulièrement nécessaire pour le peuple de Dieu en temps de détresse et de souffrance. Elle lui rappelle que, si aujourd’hui il traverse un temps difficile, il n’en a pas toujours été ainsi et que Dieu peut, comme Il l’a fait autrefois, le délivrer parfaitement de ses ennemis et de toutes ses tribulations : Ps 77,11-13. Elle sert en même temps de base de prière et de supplication pour le peuple de Dieu dans les temps d’épreuve, d’exil ou d’abandon temporaire : Psaume 44.</div><div align="justify"><br />- Elle est, pour les juifs de tous les temps, le message clair du Seigneur que si, pour un temps, Il est obligé, à cause de leurs péchés de leur cacher Sa face, Sa fidélité à l’alliance qu’Il a contracté avec eux ne saurait leur faire défaut et garantir leur avenir, leur suprématie et leur sécurité future en tant que peuple terrestre élu : Deut 31,17-18 ; 32,19-20 ; Jér 3,12-13 ; Ezéchiel 38,18 à 22 ; 39,21-22.29. En ce jour, le temps d’angoisse de Jacob, qui dure maintenant depuis des siècles, sera définitivement terminé : Jér 30,7 à 11 ; Rom 11,28-29. Elle est en même temps donc un avertissement clair de ce qui arrivera aux antisémites de tous les temps : Genèse 12,3</div><div align="justify"><br />- Elle devait être un jour de joie et une fête pour tout le peuple. C’est pourquoi en ce jour :<br />. des messages de paix et de fidélité étaient envoyés à tous les juifs de toutes les provinces de l’empire : v 30 ; cf 3 jean 2 ; 1 Thes 1,1…<br />. des échanges mutuels de cadeaux étaient faits : v 19. Réjoui par la délivrance opérée par Dieu, on se félicitait mutuellement en cherchant à réjouir l’autre par un présent<br />. on faisait des dons aux plus pauvres pour qu’ils ne soient pas écartés de la fête, mais qu’ils puissent se réjouir avec tous : v 22 . Personne ne devait être exclu de la fête pour cause d’indigence ou de pauvreté (combien il en est autrement pour le jour de Noël, rappelle de la venue de notre grand Sauveur et Libérateur…)</div><div align="justify"><br />- Elle est toujours commémorée aujourd’hui par les juifs de notre époque de la façon suivante. En ce jour , on lit le livre d’Esther et l’on fait 3 prières :<br />. une prière de louange, remerciant ainsi le Seigneur pour la grâce de pouvoir participer à cette fête.<br />. une autre prière de louange au Seigneur, Le remerciant des protections et des délivrances accordées à Son peuple dans les siècles passés<br />. une dernière prière de louange au Seigneur Le remerciant de leur avoir donné la vie afin de pouvoir participer à cette cérémonie</div><div align="justify"><br />Une particularité lors de cette fête : à la lecture du nom d’Haman, tous crient : " Effacez son nom ! " ou " Le nom du méchant disparaîtra ! " Au milieu du tintamarre des jeunes, le nom des fils d’Haman se prononcent en une seule émission de voix, pour rappeler qu’on les pendît ensemble.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">2) le parallèle chrétien de la fête de Pourim :</span></div><div align="justify"><br />Il peut être vu dans la Sainte Cène ou dans l’institution traditionnelle d’autres fêtes chrétiennes comme Noël ou Pâques. Dans ces jours de fête et de joie, où des cadeaux sont échangés et où tous, riches et pauvres participent, nous nous souvenons :<br />- soit de la venue du Seigneur dans ce monde<br />- soit de Sa mort et de Sa résurrection pour nous : 1 Cor 11,23 à 26<br />- en tout cas, de Sa victoire et de Son triomphe complet sur l’adversaire</div><div align="justify"><br />Que le mot d’ordre de notre vie chrétienne soit le même que celui qu’adopta, dans toutes ses tribulations, l’apôtre Paul : " Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur : Phil 4,4. "<br /> </div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-55475079532738490772008-08-11T20:48:00.003+02:002008-08-11T20:55:03.428+02:00Esther 9<div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">Texte biblique</span> </div><div align="justify"> </div><div align="justify"><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">La vengeance des juifs</span></div><div align="justify"><br />Au douzième mois, qui est le mois d’Adar, le treizième jour du mois, jour où devaient s’exécuter l’ordre et l’édit du roi, et où les ennemis des Juifs avaient espéré dominer sur eux, ce fut le contraire qui arriva, et les Juifs dominèrent sur leurs ennemis. Les Juifs se rassemblèrent dans leurs villes, dans toutes les provinces du roi Assuérus, pour mettre la main sur ceux qui cherchaient leur perte ; et personne ne put leur résister, car la crainte qu’on avait d’eux s’était emparée de tous les peuples. Et tous les chefs des provinces, les satrapes, les gouverneurs, les fonctionnaires du roi, soutinrent les Juifs, à cause de l’effroi que leur inspirait Mardochée. Car Mardochée était puissant dans la maison du roi, et sa renommée se répandait dans toutes les provinces, parce qu’il devenait de plus en plus puissant. Les Juifs frappèrent à coups d’épée tous leurs ennemis, ils les tuèrent et les firent périr ; ils traitèrent comme il leur plut ceux qui leur étaient hostiles. Dans Suse, la capitale, les Juifs tuèrent et firent périr cinq cents hommes, et ils égorgèrent Parschandatha, Dalphon, Aspatha, Poratha, Adalia, Aridatha, Parmaschtha, Arizaï, Aridaï et Vajezatha, les dix fils d’Haman, fils d’Hammedatha, l’ennemi des Juifs. Mais ils ne mirent pas la main au pillage. Ce jour–là, le nombre de ceux qui avaient été tués dans Suse, la capitale, parvint à la connaissance du roi. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Nouvelle demande d'Esther à Assuérus</span> </div><div align="justify"><br />Et le roi dit à la reine Esther: Les Juifs ont tué et fait périr dans Suse, la capitale, cinq cents hommes et les dix fils d’Haman ; qu’auront–ils fait dans le reste des provinces du roi ? Quelle est ta demande ? Elle te sera accordée. Que désires–tu encore ? Tu l’obtiendras. Esther répondit : Si le roi le trouve bon, qu’il soit permis aux Juifs qui sont à Suse d’agir encore demain selon le décret d’aujourd’hui, et que l’on pende au bois les dix fils d’Haman. Et le roi ordonna de faire ainsi. L’édit fut publié dans Suse. On pendit les dix fils d’Haman et les Juifs qui se trouvaient à Suse se rassemblèrent de nouveau le quatorzième jour du mois d’Adar et tuèrent dans Suse trois cents hommes. Mais ils ne mirent pas la main au pillage. Les autres Juifs qui étaient dans les provinces du roi se rassemblèrent et défendirent leur vie ; ils se procurèrent du repos en se délivrant de leurs ennemis, et ils tuèrent soixante–quinze mille de ceux qui leur étaient hostiles. Mais ils ne mirent pas la main au pillage. Ces choses arrivèrent le treizième jour du mois d’Adar. Les Juifs se reposèrent le quatorzième, et ils en firent un jour de festin et de joie. Ceux qui se trouvaient à Suse, s’étant rassemblés le treizième jour et le quatorzième jour, se reposèrent le quinzième, et ils en firent un jour de festin et de joie. C’est pourquoi les Juifs de la campagne, qui habitent des villes sans murailles, font du quatorzième jour du mois d’Adar un jour de joie, de festin et de fête, où l’on s’envoie des portions les uns aux autres. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Institution de la fête commémorative du Purim</span> </div><div align="justify"><br />Mardochée écrivit ces choses, et il envoya des lettres à tous les Juifs qui étaient dans toutes les provinces du roi Assuérus, auprès et au loin. Il leur prescrivait de célébrer chaque année le quatorzième jour et le quinzième jour du mois d’Adar comme les jours où ils avaient obtenu du repos en se délivrant de leurs ennemis, de célébrer le mois où leur tristesse avait été changée en joie et leur désolation en jour de fête, et de faire de ces jours des jours de festin et de joie où l’on s’envoie des portions les uns aux autres et où l’on distribue des dons aux indigents. Les Juifs s’engagèrent à faire ce qu’ils avaient déjà commencé et ce que Mardochée leur écrivit. Car Haman, fils d’Hammedatha, l’Agaguite, ennemi de tous les Juifs, avait formé le projet de les faire périr, et il avait jeté le pur, c’est–à–dire le sort, afin de les tuer et de les détruire ; mais Esther s’étant présentée devant le roi, le roi ordonna par écrit de faire retomber sur la tête d’Haman le méchant projet qu’il avait formé contre les Juifs, et de le pendre au bois, lui et ses fils. C’est pourquoi on appela ces jours Purim, du nom de pur. D’après tout le contenu de cette lettre, d’après ce qu’ils avaient eux–mêmes vu et ce qui leur était arrivé, les Juifs prirent pour eux, pour leur postérité, et pour tous ceux qui s’attacheraient à eux, la résolution et l’engagement irrévocables de célébrer chaque année ces deux jours, selon le mode prescrit et au temps fixé. Ces jours devaient être rappelés et célébrés de génération en génération, dans chaque famille, dans chaque province et dans chaque ville ; et ces jours de Purim ne devaient jamais être abolis au milieu des Juifs, ni le souvenir s’en effacer parmi leurs descendants. La reine Esther, fille d’Abichaïl, et le Juif Mardochée écrivirent d’une manière pressante une seconde fois pour confirmer la lettre sur les Purim. On envoya des lettres à tous les Juifs, dans les cent vingt–sept provinces du roi Assuérus. Elles contenaient des paroles de paix et de fidélité, pour prescrire ces jours de Purim au temps fixé, comme le Juif Mardochée et la reine Esther les avaient établis pour eux, et comme ils les avaient établis pour eux–mêmes et pour leur postérité, à l’occasion de leur jeûne et de leurs cris. Ainsi l’ordre d’Esther confirma l’institution des Purim, et cela fut écrit dans le livre.</div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-21709691980189462972008-08-11T09:47:00.004+02:002008-08-11T10:03:58.779+02:00Etude d'Esther 8<div align="justify"><span style="font-size:180%;color:#000099;">Le grand changement :</span></div><div align="justify"><br />Ce chapitre nous étonne par la rapidité des changements qui interviennent, suite à la décision royale d’exécution d’Haman, le jour même de sa mort : v 1. Pour nous croyants de la nouvelle alliance, ce jour évoque un autre jour : celui où, sur la croix, Jésus rendit l’esprit, accomplissant à la perfection l’œuvre pour laquelle le Père L’avait envoyé : Jean 19,30 ; Luc 12,50. Ce jour-là aussi déjà, des signes du grand changement qu’allait introduire dans l’univers et pour les hommes la victoire de Christ sur la mort, le péché et l’adversaire se manifestèrent pour aller ensuite et jusqu’à la fin toujours plus en s’amplifiant : Mat 27,51-52. Le récit du chapitre 8 fait ainsi état de 3 changements majeurs consécutifs à la victoire d’Esther sur Haman :</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">1er changement : un changement de position :</span></div><div align="justify"><br />Pour Mardochée, révélé au roi comme à la fois l’oncle d’Esther, mais en même temps comme le véritable instigateur de la délivrance des juifs et du retournement de la situation : v 1 et 2. D’un simple homme anonyme dans le royaume d’Assuérus, Mardochée est élevé soudainement à la condition de favori et de 1er ministre du roi. Une ressemblance frappante avec ce que connurent en leur temps Joseph, fils de Jacob, en Egypte : Gen 41,37 à 43 et Jésus, lors de Sa résurrection : Phil 2,5 à 11.</div><div align="justify"><br />Mardochée cependant était loin d’être un inconnu pour Assuérus. Son nom et ses œuvres, tombés dans les oubliettes, lui avait été rappelé par Dieu, la nuit même qui avait précédé le second repas d’Esther : 6,2-3. Ce souvenir laissé par le témoignage de Mardochée lorsqu’il n’était qu’un serviteur parmi d’autres aidant, Assuérus n’eut aucun mal à lui accorder immédiatement sa confiance. </div><div align="justify"><br />Pour beaucoup de nos contemporains aussi, le nom de Jésus est tombé dans les oubliettes de l’histoire. Comme pour le roi Assuérus, depuis longtemps les Evangiles, le livre des mémoires de Sa vie, Ses œuvres et Ses actes ne sont plus ouverts. Alors que les contemporains de Jésus savaient ce qu’Il avait fait : Actes 10,39, nos contemporains ne savent plus rien. Notre devoir bien sûr est de le leur rappeler et de les enseigner à ce sujet pour que ce témoignage soit annoncé et proclamé jusqu’à la fin : Mat 24,14. Pour beaucoup cependant, l’intronisation du Christ et Son établissement dans ce monde comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs à la droite du Père seront une surprise totale : Psaume 2,7 à 9. Ils auraient du pourtant s’y préparer, la résurrection du Christ, fait unique dans les annales de l’histoire, Le déclarant seul apte à occuper cette position devant Dieu : Rom 1,3-4 ; Apoc 5,1 à 5.</div><div align="justify"><br />Une 2ème réalité qu’exprime le remplacement d’Haman par Mardochée à la tête des affaires du royaume d’Assuérus est le fait que si le Malin est aujourd’hui le prince de ce monde : 1 Jean 5,19 ; Eph 2,2 ; Jean 14,30 ; Luc 4,5-7, il n’en sera pas toujours ainsi. Non ! les ténèbres ne règneront pas toujours, mais la lumière, la justice et la liberté brilleront quand le Fils de David sera là : Esaïe 8,23 à 9,6.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Un changement de situation pour les juifs, peuple de Dieu :</span></div><div align="justify"><br />Un changement dû à l’intercession fervente d’Esther auprès d’Assuérus en leur faveur. Notons ici l’exemple qu’elle représente pour nous par l’implication personnelle et le combat qu’elle a dû livrer pour parvenir à ses fins : v 3. Le salut personnel d’Esther ne lui suffit pas. Ce qu’elle veut, c’est que soit englobé tout son peuple, que pas un ne meurt ou ne se perde à cause de la méchanceté d’Haman.</div><div align="justify"><br />Notons ici la hardiesse d’Esther qui, pour la seconde fois, expose sa vie devant le roi, pleurant et intercédant pour son peuple et, finalement, trouvant une fois de plus grâce à Ses yeux : v 3 et 4. La grâce étant le principe sur la base duquel le roi a commencé à accueillir Esther : cf 5,2-3, celle-ci n’hésite pas à en profiter pour oser demander l’impensable : que le roi qui est le signataire du décret la condamnant elle et son peuple soit maintenant celui qui en ordonne le salut et l’affranchissement. </div><div align="justify"><br />Osons nous aussi nous approcher de Dieu sur la base de la grâce pour réclamer de Sa part l’application de toutes Ses promesses et de tous les décrets de Sa miséricorde : Héb 4,16. Si Esther a pu trouver grâce auprès d’un Assuérus, combien plus Dieu, qui est devenu notre Père et notre Ami en Jésus-Christ, nous sera-t-Il favorable : Luc 18,1-8. Croyons également à l’efficacité de notre intercession qui, si elle ne peut sauver le monde, pourra au moins sauver les justes qui s’y trouvent : Gen 18,17 à 33 ; 19,22. N’est-ce pas offenser Dieu Lui-même que de ne pas oser Lui adresser nos demandes alors que Lui-même nous y invite et d’être si frileux dans nos attentes alors qu’Il est disposé à nous donner tant : Esaïe 7,10-13 ; 2 Rois 13,14 à 19.</div><div align="justify"><br />Si Haman est mort, les effets de ses œuvres et du mal dont il a été l’auteur contre le peuple de Dieu survivent après lui. Il en est ainsi des méchants comme des justes. Leur exemple, les traces qu’ils ont laissé dans les vies ou dans l’histoire continuent à porter du fruit, soit en bien, soit en mal, longtemps après eux : Apoc 14,13 ; Jac 5,11. De même , bien que défait et vaincu, les effets de la domination de l’ennemi sur l’humanité se font toujours clairement ressentir. </div><div align="justify"> </div><div align="justify">Sur quoi pouvons nous compter pour en être soustraits et délivrés :</div><div align="justify">- sur l’intercession actuelle et fervente du Christ auprès du Père : Rom 8,34 ; Zach 3,1 à 5 ; 1 Jean 2,1-2. Il est Celui qui est engagé pour nous auprès du Père à ne perdre aucun de ceux qu’Il Lui a confié, mais de Le ressusciter au dernier jour : Jean 6,39 ; Luc 22,31<br />- mais aussi partiellement et sans doute avec moins de puissance, sur celle de l’Eglise et des saints : Eph 6,18 ; Job 33,19 à 30. Comment combattons-nous pour la délivrance et le salut des âmes que l’adversaire tient encore enchaîné par les effets de sa méchanceté et de ses mensonges ? La prière agissante (fervente, énergique) du juste a une grande efficacité : Jac 5,16</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Un changement dû à la décision du roi suite à la demande passionnée d’Esther : v 7 et 8</span></div><div align="justify"><br />Contrairement à la demande d’Esther, le roi ne peut pas simplement purement et annuler le décret signé de sa main par lequel il donnait à Haman le droit d’exterminer les juifs. Si lui, le roi, est le premier à transgresser les lois de son royaume, qu’en sera-t-il pour ses sujets (combien on aimerait qu’un tel sens de responsabilité habite la conscience de nos dirigeants.) Assuérus n’a dès lors qu’une possibilité : donner carte blanche à Esther et Mardochée pour agir et assurer eux-mêmes la sécurité de leurs compatriotes.</div><div align="justify"><br />Beaucoup s’étonnent aujourd’hui que Dieu ne semble rien faire pour arrêter le mal. Ce serait si facile pour Lui, par exemple, de détruire Satan et de transformer instantanément le monde en un paradis. La réponse à cette apparente passivité de Dieu se trouve ici. Celui qui a créé les êtres spirituels et humains à Son image, c’est-à-dire dotés d’une volonté propre et d’une liberté de choix, ne peut, lorsqu’ils ne s’en servent pas comme Il l’aurait souhaité, se retourner contre eux et les détruire . </div><div align="justify"><br />Une telle réaction conduirait Dieu à deux choses :<br />- à agir contre ce que Lui-même a mis en route et décidé : à pécher</div><div align="justify">- à montrer son incapacité à contrôler et à régir Son œuvre de telle manière que ce soit le bien et non le mal qui triomphe.</div><div align="justify"><br />C’est par la croix et par elle seule que Dieu a résolu ce dilemme. Par elle, dit l’apôtre, Il montre Sa justice de manière à être reconnu juste, tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus : Rom 3,24. Rien ne peut donc être reproché à Dieu. Il reste fidèle aux engagements pris lors de la création, mais rend possible en même temps la délivrance de ceux qui soupirent après leur libération du joug de Satan : Rom 11,33 à 36.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Un changement de perspective et d’avenir :</span></div><div align="justify"><br />Mardochée établi comme favori du roi à la place d’Haman, deux décrets contradictoires concernant les juifs ont maintenant cours dans tout le royaume :- le 1er décret, inspiré par Haman, les livre à la mort et à la condamantion sans recours ni possibilité de défense.- Le second, édité par Mardochée et Esther, leur autorisait à se défendre pour assurer leur salut et leur sécurité : v 11 et 12.</div><div align="justify"><br />De même, deux décrets contradictoires, issus et signés de la main du même Dieu, existent et cohabitent aujourd’hui dans le monde concernant l’humanité : Rom 6,23 :</div><div align="justify">- le salaire du péché, c’est la mort</div><div align="justify">- le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur</div><div align="justify"><br />Tout comme ceux d’Assuérus, ces deux décrets, puisque signés tous deux par la main de Dieu, seront jusqu’à la fin des temps irrévocables : Gen 3,24 ; Ezéch 18,20 ; Rom 1,4 ; 4,25 ; Héb 6,17 à 20. La Bonne nouvelle annoncée, la joie succéda à la tristesse et à la désolation : Esther 8,16 ;3,15. </div><div align="justify"><br />Qu’en tant que serviteurs de Dieu et messagers de l’Evangile, nous soyons aujourd’hui, à l’exemple de ces courriers envoyés par le roi sur ses chevaux les plus rapides : 8,14, pour nos contemporains les émissaires zélés de cette bonne nouvelle, cause d’une si grande joie, de la venue d’un Sauveur : Luc 2,9-11 ; Rom 10,14 à 15.</div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-7358181855390867612008-08-11T09:40:00.003+02:002008-08-11T09:46:41.955+02:00Esther 8<span style="font-size:180%;color:#000099;">Texte biblique</span><br /><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Mardochée présenté au roi</span><br /><div align="justify"><br />En ce même jour, le roi Assuérus donna à la reine Esther la maison d’Haman, l’ennemi des Juifs ; et Mardochée parut devant le roi, car Esther avait fait connaître la parenté qui l’unissait à elle. Le roi ôta son anneau, qu’il avait repris à Haman, et le donna à Mardochée ; Esther, de son côté, établit Mardochée sur la maison d’Haman. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Nouvelle demande d'Esther au roi</span> </div><div align="justify"><br />Puis Esther parla de nouveau en présence du roi. Elle se jeta à ses pieds, elle pleura, elle le supplia d’empêcher les effets de la méchanceté d’Haman, l’Agaguite, et la réussite de ses projets contre les Juifs. Le roi tendit le sceptre d’or à Esther, qui se releva et resta debout devant le roi. Elle dit alors : Si le roi le trouve bon et si j’ai trouvé grâce devant lui, si la chose paraît convenable au roi et si je suis agréable à ses yeux, qu’on écrive pour révoquer les lettres conçues par Haman, fils d’Hammedatha, l’Agaguite, et écrites par lui dans le but de faire périr les Juifs qui sont dans toutes les provinces du roi. Car comment pourrais–je voir le malheur qui atteindrait mon peuple, et comment pourrais–je voir la destruction de ma race ? </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Accord du roi</span> </div><div align="justify"><br />Le roi Assuérus dit à la reine Esther et au Juif Mardochée : Voici, j’ai donné à Esther la maison d’Haman, et il a été pendu au bois pour avoir étendu la main contre les Juifs.8 Ecrivez donc en faveur des Juifs comme il vous plaira, au nom du roi, et scellez avec l’anneau du roi ; car une lettre écrite au nom du roi et scellée avec l’anneau du roi ne peut être révoquée. Les secrétaires du roi furent appelés en ce temps, le vingt–troisième jour du troisième mois, qui est le mois de Sivan, et l’on écrivit, suivant tout ce qui fut ordonné par Mardochée, aux Juifs, aux satrapes, aux gouverneurs et aux chefs des cent vingt–sept provinces situées de l’Inde à l’Ethiopie, à chaque province selon son écriture, à chaque peuple selon sa langue, et aux Juifs selon leur écriture et selon leur langue. On écrivit au nom du roi Assuérus, et l’on scella avec l’anneau du roi. On envoya les lettres par des courriers ayant pour montures des chevaux et des mulets nés de juments. Par ces lettres, le roi donnait aux Juifs, en quelque ville qu’ils fussent, la permission de se rassembler et de défendre leur vie, de détruire, de tuer et de faire périr, avec leurs petits enfants et leurs femmes, tous ceux de chaque peuple et de chaque province qui prendraient les armes pour les attaquer, et de livrer leurs biens au pillage, et cela en un seul jour, dans toutes les provinces du roi Assuérus, le treizième du douzième mois, qui est le mois d’Adar. Ces lettres renfermaient une copie de l’édit qui devait être publié dans chaque province, et informaient tous les peuples que les Juifs se tiendraient prêts pour ce jour–là à se venger de leurs ennemis. Les courriers, montés sur des chevaux et des mulets, partirent aussitôt et en toute hâte, d’après l’ordre du roi. L’édit fut aussi publié dans Suse, la capitale. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Elévation de Mardochée</span> </div><div align="justify"><br />Mardochée sortit de chez le roi, avec un vêtement royal bleu et blanc, une grande couronne d’or, et un manteau de byssus et de pourpre. La ville de Suse poussait des cris et se réjouissait. Il n’y avait pour les Juifs que bonheur et joie, allégresse et gloire. Dans chaque province et dans chaque ville, partout où arrivaient l’ordre du roi et son édit, il y eut parmi les Juifs de la joie et de l’allégresse, des festins et des fêtes. Et beaucoup de gens d’entre les peuples du pays se firent Juifs, car la crainte des Juifs les avait saisis.</div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-88276536773362008172008-08-10T18:24:00.003+02:002008-08-10T18:35:48.070+02:00Etude d'Esther 7<div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">L’heure de vérité :</span></div><div align="justify"><br />Réunis ensemble pour festoyer, l’heure de vérité a sonné pour chacun des participants à ce repas royal :</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Pour Haman :</span></div><div align="justify"><br />Celui-ci semble au chapitre précédent déjà ne plus être aussi empressé qu’avant d’aller à ce repas : 6,14. Pressent-il qu’il est sur la mauvaise pente et que sa chute qui a commencé par l’humiliation qu’il a subie avec l’honneur public qu’il a du rendre à Mardochée contre lui-même va aller en s’intensifiant ? Ce qui est sûr en tout cas est que, dans son esprit, les dernières paroles entendues avant de partir doivent résonner tout au long du chemin qui le conduit au palais. La suffisance a fait place au doute et l’orgueil à la crainte.</div><div align="justify"><br />Tel est de la part de Dieu le jugement premier qui attend les méchants : l’effondrement soudain et imprévisible de l’assurance dans laquelle ils vivaient jusqu’à ce moment : Ps 73,18-20. De nombreux malheurs, dit le psalmiste, atteignent souvent le juste, mais de tous, l’Eternel le délivre. Le malheur fait par contre mourir le méchant et le conduit à la condamnation : Ps 34,20-23.</div><div align="justify"><br />Le projet meurtrier dont il est l’auteur, avec toutes les conséquences négatives qu’il entraîne pour les deux autres invités royaux du repas qu’il partage, est mis en lumière : v 4. Après avoir jusqu’à présent été en position de force, Haman se retrouve seul, livré à lui-même et pris dans les mailles du filet de son orgueil et de sa propre méchanceté. Tôt ou tard, dit l’Ecriture, notre péché finit par nous retrouver : Nomb 32,23. Le pécheur est ainsi la 1ère victime malheureuse de son péché, le premier qui en subit le sort et en souffre : Rom 6,23 ; Ezéchiel 28,18.</div><div align="justify"><br />Voulant sauver sa vie, Haman s’y prend de façon si maladroite qu’il accroît encore le degré de culpabilité et le caractère odieux de son comportement : v 8. La loi perse prévoyait en effet un terrible châtiment pour quiconque osait toucher ou même s’approcher de la reine. La Bible nous dit explicitement qu’il existe pour tout pécheur une étape au-delà de laquelle toute larme, tout remords, toute repentance devient inutile : Héb 12,16-17 ; 4,1-2 ; 6,4-6 ; Gen 7,16 ; Mat 25,10-11. Pour nous croyants, ne nous privons pas de la grâce, mais aussi souvent que nécessaire, venons à Lui pour confesser nos péchés et recevoir de Sa part miséricorde et grâce : 1 Jean 1,9 à 2,1 ; Héb 4,15-16.</div><div align="justify"><br />Sur le témoignage de Harbonna , l’un des eunuques du roi qui, sans aucun doute, n’avait aucune sympathie pour Haman et désapprouvait son projet de condamner et faire pendre Mardochée, le roi lui-même prononça la sentence qui devait être lui être appliquée en la circonstance : la peine de mort. Le méchant, quant il est dans la plénitude de sa force a souvent de nombreux ennemis cachés. Mais suffit que le vent tourne et ceux qui le haïssent ne tardent pas à élever la voix pour prendre position contre lui. Haman périt donc le jour même par l’instrument de mort qu’il avait lui-même préparé contre Mardochée, le juste. Telle est la réalité qui se cache derrière la croix qui, sous l’apparence de la défaite, manifeste en fait la réalité de la victoire pour le Christ et, sous l’apparence de la victoire, signe la défaite de l’adversaire : Gen 3,15 ; Col 2,15.</div><div align="justify"><br />L’histoire d’Haman et de sa tragique fin s’est répété de manière étrange en 1953. Au matin du 1er mars de cette année, Molotof, ministre d’alors des Affaires étrangères des Soviets, reçut le Doyen du Corps diplomatique. Ce dernier attira son attention sur les conséquences internationales néfastes possibles de la poursuite des persécutions juives. Molotof rendit compte aussitôt de cet entretien aux membres du Cabinet. A midi, au Kremlin, Staline ouvrit la réunion du cabinet des Ministres. Aux membres présents, il dévoila son plan pour l’extension de la " solution finale du problème juif ". Les " ennemis du peuple " (des médecins juifs accusés), devaient être pendus sur la place Rouge le 9 mars. Staline exposa comme suit la poursuite de ses intentions :</div><div align="justify"><br />" Une telle punition n’est toutefois pas en mesure de satisfaire la soif de justice de chaque citoyen soviétique. La colère des masses se tournera contre les juifs du pays. Au cours des trois premiers jours qui suivront cette exécution, il sera impossible d’empêcher le peuple de liquider les juifs, ces ennemis de notre Etat. Le 4ème jour, les juifs réputés et influents du pays s’adresseront au gouvernement des Soviets. Ils reconnaîtront dans leur lettre, la terrible responsabilité dont les juifs se sont chargés. Les auteurs de cette lettre supplieront notre gouvernement de préserver les juifs d’une totale destruction. Nous répondrons naturellement favorablement à cette requête. Nous le ferons en déportant tous les juifs dans des camps spéciaux de l’Extrême Nord et en Sibérie, les isolant totalement du peuple soviétique. Mais un tiers seulement de ces déportés atteindra ces lieux particuliers. La juste colère du peuple occira les autres aux passages des nombreuses stations. "</div><div align="justify"><br />La fin de cette allocution, au lieu d’être applaudie, fut suivie d’un silence de mort qui régna dans le Conseil. Les ministres évitèrent le regard de Staline. Le " Chef génial du peuple soviétique " ne s’attendait pas à une telle réaction. Il se leva péniblement, jura, et quitta la salle. Après la séance du Cabinet, Staline se rendit dans sa villa à Kunzovo, un faubourg de Moscou. Prévenus par les gardes du corps que le dictateur n’était pas sorti de sa chambre depuis deux jours, les membres du bureau politique se rendirent à la villa. Il fut finalement décidé de forcer les portes de fer menant aux appartements de Staline par les soldats. En pénétrant dans sa chambre à coucher, ces hommes puissants du Kremlin furent frappés de stupeur : Staline agonisant gisait à terre. Personne ne s’empressa de la sauver. Les médecins ne furent appelés que lorsqu’il était trop tard. Le 5 mars, la nouvelle de la mort de Staline fut diffusée. Le 9 mars, jour où les médecins juifs auraient du être pendus, le tyran fut enseveli.</div><div align="justify"><br /><span style="color:#6600cc;"><em>Extraits du journal intime de l’écrivain et journaliste russe Ilja Ehrenbourg.</em></span><br /><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Pour Esther :</span></div><div align="justify"><br />Pour elle aussi, l’heure de vérité, le moment où elle doit enfin révéler sa véritable identité au roi, est venue. Pour se faire, elle expose les faits qui la font souffrir et qui la concerne de telle manière qu’ils apparaissent au roi comme une atteint directe à ses intérêts :</div><div align="justify"><br />- elle se place en première position dans la requête de grâce et de salut qu’elle adresse au roi. Consciente du prix et de la valeur qu’elle a à ses yeux (l’offre par 3 fois répétée du roi de lui accorder jusqu’à la moitié de son royaume si elle le désire n’en est-il pas la preuve flagrante), Esther mêle ainsi ses intérêts personnels avec ceux de son peuple. Il n’y a dans son esprit aucune différence entre elle et lui, entre son sort et la menace qui pèse sur elle comme sur lui. Comme le lui a déjà dit Mardochée auparavant, si son peuple périt, elle périra avec lui : 4,13 ; si, par contre, Dieu le sauve et qu’elle, par lâcheté, n’aura pas pris sa défense, lui vivra, mais elle périra : 4,14.</div><div align="justify"><br />L’attitude d’Esther nous rappelle que le sort de chaque croyant dans le monde est lié à celui de tout le peuple de Dieu. Nul, s’il appartient au peuple de Dieu, ne peut dire que ce qui arrive à ses frères, ici ou là, ne le concerne pas. Nous sommes un et faisons partie du même corps : 1 Cor 12,12. Qu’en est-il de nous dans l’église locale ? Souffrons-nous avec celui qui souffre et nous réjouissons-nous avec celui qui est honoré : 1 Cor 12,26. Que Dieu nous donne en Christ d’avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres : Rom 12,16.</div><div align="justify"><br />- elle souligne surtout dans sa demande le fait que la menace qui pèse sur elle et son peuple est un dommage qui porte préjudice, non seulement à elle-même et aux juifs dont elle fait partie, mais encore et surtout au roi lui-même : v 4b. </div><div align="justify"><br />Quelle grâce de savoir en tant qu’enfants de Dieu que, quoi qu’il nous arrive, ce qui nous atteint L’atteint Lui aussi. Nous sommes pour Lui comme la prunelle de Son œil : Deut 32,10 ; Ps 17,8 ; Zach 2,8. C’est pourquoi lorsque nous passons par la détresse, Il la passe avec nous : Ps 91,15. Il ne saurait, comme le roi Assuérus, ni de marbre, ni indifférent à ce qui nous arrive. </div><div align="justify"><br />- elle identifie enfin auprès d’Assuérus le coupable, celui qui est à l’origine de tous leurs malheurs : Haman, le favori du roi : v 6. </div><div align="justify"><br />Rappelons-nous pour nous aussi que notre adversaire n’est pas n’importe qui. Il est celui dont il est dit qu’il était, dans l’ordre des êtres créés, l’un des être les plus privilégiés et les plus intimes de Dieu : Ezéchiel 28,12-15. Nul doute que la nouvelle du complot et de la conspiration que Satan manigança contre Dieu, son Créateur et l’Auteur de toutes les grâces dont il avait été paré, n’occasionna chez Lui le même choc et la même indignation. Aussi pour lui, comme pour Haman, plus de grâce n’est possible. Ayant péché contre le Saint-Esprit, il ne lui reste plus qu’une chose : l’attente terrifiante du jugement et l’ardeur du feu prêt à dévorer les rebelles : Héb 10,26-27. Que Dieu nous garde d’un tel sort et d’une telle folie !</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Pour Assuérus :</span></div><div align="justify"><br />Surpris par la révélation que vient de lui faire Esther au sujet d’Haman, Assuérus a une double réaction :</div><div align="justify"><br />- Furieux, il quitte précipitamment le festin pour aller dans le jardin du palais. Les causes de ce départ précipité peuvent être multiples :<br />. le roi a besoin de s’isoler pour assumer le coup émotionnel de cette révélation et faire le point au sujet de cette affaire. Se peut-il qu’il ait été aussi négligent concernant les affaires de son royaume au point qu’il ait été aveugle sur l’identité des deux personnes qui lui étaient le plus proche :<br /> Esther, sa reine, de qui il ne connaissait encore ni la nationalité, ni l’origine<br /> Haman, son favori, en qui il a mis une telle confiance et duquel il se sent trahi.</div><div align="justify"><br />La fureur du roi ne présage rien de bon pour Haman : Prov 16,4 ; 20,2. Dans ce court instant d’absence, le cœur du roi a du lutter pour prendre une décision. Pour qui allait-il pencher ? Son retour au palais au moment où Haman, perdant toute dignité, s’effondre sur le divan où était allongé la reine va définitivement entériner son verdict et da décision. Haman sort de la présence du roi le visage voilé (le voile privant de la lumière était l’image des ténèbres de la mort qu’allaient recevoir le condamné : cf Mat 27,45) encadré par des gardes qui le mènent directement à l’échafaud qu’il avait préparé pour Mardochée. Le méchant tombe dans la fosse qu’il a faite et sert de rançon pour le juste : Ps 7,16-17 ; Prov 11,8 ; 21,18.</div><div align="justify"><br />Le peuple de Dieu peut se réjouir et dire avec le psalmiste : Oui, il y a une récompense pour le juste ; oui, il y a un Dieu qui exerce le jugement sur la terre : Ps 58,11-12</div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-51359230166066297382008-08-10T18:09:00.004+02:002008-08-10T18:24:11.107+02:00Esther 7<div align="justify"><span style="font-size:180%;color:#000099;">Texte biblique</span></div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Esther révèle sa demande au roi</span></div><div align="justify"><br />Le roi et Haman allèrent au festin chez la reine Esther. Ce second jour, le roi dit encore à Esther, pendant qu’on buvait le vin : Quelle est ta demande, reine Esther ? Elle te sera accordée. Que désires–tu ? Quand ce serait la moitié du royaume, tu l’obtiendras. La reine Esther répondit : Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi, et si le roi le trouve bon, accorde–moi la vie, voilà ma demande, et sauve mon peuple, voilà mon désir ! Car nous sommes vendus, moi et mon peuple, pour être détruits, égorgés, anéantis. Encore si nous étions vendus pour devenir esclaves et servantes, je me tairais, mais l’ennemi ne saurait compenser le dommage fait au roi. Le roi Assuérus prit la parole et dit à la reine Esther : Qui est–il et où est–il celui qui se propose d’agir ainsi ? </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Haman désigné, condamné et pendu</span></div><div align="justify"><br />Esther répondit : L’oppresseur, l’ennemi, c’est Haman, ce méchant–là ! Haman fut saisi de terreur en présence du roi et de la reine. Et le roi, dans sa colère, se leva et quitta le festin, pour aller dans le jardin du palais. Haman resta pour demander grâce de la vie à la reine Esther, car il voyait bien que sa perte était arrêtée dans l’esprit du roi. Lorsque le roi revint du jardin du palais dans la salle du festin, il vit Haman qui s’était précipité vers le lit sur lequel était Esther, et il dit : Serait–ce encore pour faire violence à la reine, chez moi, dans le palais ? Dès que cette parole fut sortie de la bouche du roi, on voila le visage d’Haman. Et Harbona, l’un des eunuques, dit en présence du roi : Voici, le bois préparé par Haman pour Mardochée, qui a parlé pour le bien du roi, est dressé dans la maison d’Haman, à une hauteur de cinquante coudées. Le roi dit: Qu’on y pende Haman ! Et l’on pendit Haman au bois qu’il avait préparé pour Mardochée. Et la colère du roi s’apaisa. </div><div align="justify"> </div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-32316306550588731202008-08-09T19:28:00.001+02:002008-08-10T18:22:23.729+02:00Etude d'Esther 6<div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">A) La nuit du revirement :</span> </div><div align="justify"><br />La potence dressée pour Mardochée, la première invitation d’Esther passée, une nuit seulement subsiste dans le temps pour apporter salut et dénouement pour la situation des Juifs. Une nuit : un délai qui paraît si court mais qui, nous allons le voir, entre les mains de Dieu, sera suffisant pour changer la situation et amorcer de manière irréversible le processus de la délivrance d’Esther et de son peuple et de la chute de leur persécuteur.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Les évènements marquant de cette nuit-là : v 1 : l’insomnie du roi :</span></div><div align="justify"><br />Nous ne savons pas exactement à quoi elle est due, quels soucis, quelles pensées l’agitaient au point de lui faire fuir le sommeil. Etait-ce la curiosité éveillée par la démarche de la reine qui, par 2 fois, lui avait caché la raison de son initiative risquée auprès de lui ? Quelle qu’en soit la cause, l’insomnie du roi n’est pas due au hasard. Elle est le résultat de l’action de Dieu qui veut éveiller et attirer son attention sur un fait et des évènements qui, depuis longtemps, sont oubliés et enfouis dans sa mémoire.</div><div align="justify"><br />Nos insomnies ne sont pas toujours dues non plus au hasard. Elles peuvent également être des moyens de Dieu pour nous parler et nous rappeler différentes choses :<br />- de régler le problème de notre colère : Eph 4,26<br />- de nous repentir et nous mettre en règle avec Lui au plus vite : Psaume 32,1 à 4<br />- de nous presser de nous occuper de manière urgente d’une affaire : Esther 6,1<br />- de nous avertir de nous détourner de certaines voies dangereuses pour nous : Dan 6,2<br />- de nous inviter dans des situations spirituelles clés à veiller et prier : Mat 26,40-41<br /></div><div align="justify"><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Le désir du roi de se faire lire le livre de ses mémoires</span></div><div align="justify"><br />Il aurait pu très bien pour trouver le sommeil demander autre chose : qu’on lui prépare un somnifère, qu’on lui joue de la musique ou qu’on lui lise autre chose. Les possibilités ne manquaient certainement pas. Le fait que le roi désire cette nuit-là qu’on lui lise les récits qui se rapportaient à sa propre histoire est, une fois de plus, la preuve que Dieu orchestrait tous les faits et les évènements qui s’y déroulaient.</div><div align="justify"><br />Combien il est précieux pour nous aussi parfois que Dieu nous arrête pour nous rappeler et faire sortir de notre mémoire les évènements et les faits marquants de notre vie :</div><div align="justify"><br />- quand nous doutons, les moments où, de manière claire, nous avons été avec Dieu et Dieu avec nous : 1 Tim 6,12<br />- quand nous sommes accusés, les promesses au travers desquelles Dieu nous assure de Sa grâce et de Sa faveur : Rom 8,31 à 39<br />- quand nous sommes négligents, un engagement ou une promesse non tenue : Eccl 5,3-4</div><div align="justify"><br />La mémoire n’a en elle-même aucun pouvoir. Elle n’est qu’un appareil qui, avec fidélité, enregistre de manière précise et détaillée toute la connaissance accumulée et les faits et gestes de notre vie. Elle est l’instrument privilégié de l’Esprit de Dieu :</div><div align="justify"></div><div align="justify">- pour nous rappeler en temps voulu ce qui nous est utile au sujet du Christ : Jean 16,13 à 15<br />- pour fournir au moment voulu les raisons du juste jugement de Dieu et de sa condamnation pour les perdus : Luc 16,25</div><div align="justify"><br />Gloire à Dieu ! La mémoire de Dieu aura effacé de son souvenir tout ce qui aura été purifié et lavé par le sang de Christ : Rom 8,1 ; Héb 10,16-17</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Son attention attirée par " l’affaire Mardochée " : v 2 et 3</span></div><div align="justify"><br />Comme notre mémoire, le livre tenu par les chroniqueurs du roi est fidèle pour restituer avec exactitude ce qui le concerne. Pour nous aussi, tout est à nu devant Celui à qui nous devrons rendre compte : Héb 4,13. Nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Christ pour recevoir de Lui selon le bien ou le mal que nous aurons fait dans nos corps : 2 Cor 5,10 ; Rom 2,5-11.16.</div><div align="justify"><br />Soudainement conscient de la dette qu’il a envers Mardochée, le roi interroge ses serviteurs pour savoir quelle récompense celui-ci a reçu en réponse à sa loyauté. Il ne faudrait pas en effet que le souverain qui exerce le pouvoir sur le plus grand empire du monde soit redevable en quoi que ce soit à l’un de ses sujets ! Dieu de même, nous dit la Bible, n’oubliera aucune des actions que nous avons montrées par amour pour Son nom envers Lui ou envers les saints : Héb 6,10.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">La venue de Haman tôt le matin pour accomplir son forfait envers Mardochée : v 4</span></div><div align="justify"><br />Lui aussi peut-être n’a pas beaucoup dormi. Mais pendant qu’il tramait son noir complot contre Mardochée, Dieu travaillait quant à Lui dans le cœur du roi pour le délivrer. Notons ici la cascade d’évènements qui vont aboutir à la chute du persécuteur : </div><div align="justify"><br />- bien que pressé et ayant clairement en tête ce qu’il veut dire au roi, celui-ci ne lui donne pas le temps de s’exprimer en premier : v 6. Ce n’est pas Haman qui a les rênes des circonstances entre les mains, mais Dieu. De même, dans notre faiblesse, nous ne sommes pas livrés exclusivement entre les mains de notre adversaire plus puissant que nous, mais sous le regard et le contrôle précis de Dieu : Job 2,6.</div><div align="justify"><br />- bien qu’ayant un autre projet en tête, l’orgueil d’Haman excité par la proposition du roi qu’il croit lui être destiné, l’amène à formuler lui-même le châtiment qui conduira à son humiliation : v 7 à 9. De même, c’est par la sentence prononcée par leurs propres bouches contre Jésus que les chefs de ce siècle finiront par se condamner eux-mêmes : Mat 27,20-23 ; Actes 4,9-10 ; 1 Cor 2,7-8</div><div align="justify"><br />- venu pour demander la tête de Mardochée, Haman quitte la présence d’Assuérus contraint d’appliquer en faveur du Juif qu’il hait et contre lui-même les paroles qu’il a prononcées : v 10 et 11. Un jour aussi, tout genou fléchira et toute langue confessera que Jésus est Seigneur : Phil 2,10-11, ceux qui L’auront aimé comme ceux qui L’auront haï : 2 Thes 1,8-10 ; Apoc 1,7.</div><div align="justify"><br />Publiquement humilié par la gloire qu’il a donnée, contre son gré, à son pire ennemi, Haman retourne auprès des siens confus et défait. Telle est aujourd’hui la situation dans laquelle se trouve Satan, ce fier esprit, depuis la défaite de Golgotha : Col 2,15. Conscient du processus irréversible engagé pour sa perte, les amis et la femme d’Haman lui signifient clairement quel est le sort auquel il doit désormais s’attendre : v 13. Il l’abandonne ainsi à son sort tragique omettant de lui donner, dans la circonstance, le seul conseil de bon sens dont il aurait besoin : se repentir de son projet et de son dessein de faire périr les juifs avant qu’il ne soit trop tard. Telle est l’œuvre du diable qui, après avoir utilisé des hommes pour servir à ses desseins, les abandonne ensuite à leur sort et à leur désespoir : Mat 27,3 à 5</div><div align="justify"><br />N’ayant pas le temps de souffler, les serviteurs du roi arrivent à la porte pour l’emmener au festin organisé par la reine : v 14. Pour Esther aussi, la nuit fut loin d’être tranquille. Comme Dieu, elle aussi s’est mise à l’œuvre pour mettre la dernière main à la réalisation de son double projet de dénonciation du mal et de salut pour son peuple. Haman est désormais pris et complètement empêtré dans les mailles du filet qu’il a tendu : Ps 57,7. Tôt ou tard, les méchants devront s’incliner devant les bons et les injustes devant les justes : Prov 14,19 ; Apoc 2,9. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">B) Conclusion :</span></div><div align="justify"><br />Nul ne peut lutter avec Dieu sans finir par tout perdre. Que Dieu nous donne déjà dans cette vie, non de Lui résister, mais de nous soumettre à Lui joyeusement et volontairement : 1 Pierre 5,5-6</div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-52326924056263878862008-08-09T19:22:00.000+02:002008-08-09T19:28:34.680+02:00Esther 6<span style="font-size:180%;color:#000099;">Texte biblique</span><br /><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Insomnie divine</span><br /><div align="justify"><br />Cette nuit–là, le roi ne put pas dormir, et il se fit apporter le livre des annales, les Chroniques. On les lut devant le roi, et l’on trouva écrit ce que Mardochée avait révélé au sujet de Bigthan et de Théresch, les deux eunuques du roi, gardes du seuil, qui avaient voulu porter la main sur le roi Assuérus. Le roi dit : Quelle marque de distinction et d’honneur Mardochée a–t–il reçue pour cela ? Il n’a rien reçu, répondirent ceux qui servaient le roi. Alors le roi dit : Qui est dans la cour ? –Haman était venu dans la cour extérieure de la maison du roi, pour demander au roi de faire pendre Mardochée au bois qu’il avait préparé pour lui. – Les serviteurs du roi lui répondirent: C’est Haman qui se tient dans la cour. Et le roi dit : Qu’il entre. Haman entra, et le roi lui dit : Que faut–il faire pour un homme que le roi veut honorer ? Haman se dit en lui–même : Quel autre que moi le roi voudrait–il honorer ? Et Haman répondit au roi : Pour un homme que le roi veut honorer, il faut prendre le vêtement royal dont le roi se couvre et le cheval que le roi monte et sur la tête duquel se pose une couronne royale remettre le vêtement et le cheval à l’un des principaux chefs du roi, puis revêtir l’homme que le roi veut honorer, le promener à cheval à travers la place de la ville, et crier devant lui : C’est ainsi que l’on fait à l’homme que le roi veut honorer ! Le roi dit à Haman : Prends tout de suite le vêtement et le cheval, comme tu l’as dit, et fais ainsi pour Mardochée, le Juif, qui est assis à la porte du roi ; ne néglige rien de tout ce que tu as mentionné. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Elévation de Mardochée, humiliation de Haman</span> </div><div align="justify"><br />Et Haman prit le vêtement et le cheval, il revêtit Mardochée, il le promena à cheval à travers la place de la ville, et il cria devant lui : C’est ainsi que l’on fait à l’homme que le roi veut honorer ! Mardochée retourna à la porte du roi, et Haman se rendit en hâte chez lui, désolé et la tête voilée. Haman raconta à Zéresch, sa femme, et à tous ses amis, tout ce qui lui était arrivé. Et ses sages, et Zéresch, sa femme, lui dirent : Si Mardochée, devant lequel tu as commencé de tomber, est de la race des Juifs, tu ne pourras rien contre lui, mais tu tomberas devant lui. Comme ils lui parlaient encore, les eunuques du roi arrivèrent et conduisirent aussitôt Haman au festin qu’Esther avait préparé.</div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-47795972549287892102008-08-08T21:32:00.000+02:002008-08-08T21:38:37.386+02:00Etude d'Esther 5<div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">A) La démarche d’Esther auprès du roi :</span></div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">1) le moment :</span></div><div align="justify"><br />Elle eut lieu le 3ème jour du jeûne entrepris par tous les juifs dans le royaume de Perse : 4,16. L’engagement de tout le peuple de Dieu dans la prière et le jeûne constitue l’arrière-plan principal de la démarche d’Esther auprès du roi. Une priorité qui nous rappelle que dans l’oeuvre de Dieu, c’est devant Dieu avant d’être devant les hommes, que se livre notre combat : cf Néhémie 1,4; 2,1-5. Avant de compter sur son pouvoir éventuel de persuasion ou sur la bonne volonté du roi, c’est à Dieu d’abord que la reine, et tout le peuple de Dieu dont elle est à cet instant la porte-parole et la digne représentante, s’attend.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">2) la façon :</span></div><div align="justify"><br />Bien qu’Esther ayant sans doute revêtu, elle aussi, les habits de deuil pendant les 3 jours précédant, ce n’est pas ainsi, mais revêtue des insignes de la royauté et de ses plus beaux apparats qu’elle se présente devant le roi. Quelles en sont les raisons :</div><div align="justify"><br />- Esther sait que, si Dieu a Sa part dans la réussite de sa démarche, elle aussi a la sienne. L’oeuvre de Dieu ne s’accomplit pas seule, mais dans la collaboration étroite entre Dieu et les Siens : Mat 9,37-38; 10,1. Dieu ne fera jamais à notre place ni dans notre vie chrétienne, ni dans notre service, ce que nous sommes appellés à faire nous-mêmes : 2 Pier 1,4-5.10. Ce n’est que lorsque l’obéissance de l’homme peut se conjuguer avec la volonté de Dieu en un plein oui que l’oeuvre de Dieu peut se faire.</div><div align="justify"><br />- Si elle ne peut être sûre de " mettre le roi dans sa poche ", Esther met tous les atouts de son côté pour qu’il puisse en être ainsi. Elle nous enseigne ainsi que, pour toucher les autres et les amener à se rallier à la cause pour laquelle nous voulons les gagner, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour ôter de devant leurs pieds les obstacles qui pourraient les faire trébucher : 2 Pier 3,1 à 6; Rom 2,22 à 24; 1 Cor 9,19 à 23; 10,32-33. N’hésitons donc pas à mettre au service de Dieu et des autres tous les dons que nous avons reçu pour les gagner à l’Evangile : 1 Pier 4,10</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">3) l’impact :</span></div><div align="justify"><br />Aussitôt Esther aperçue dans les atours de sa grandeur et de sa beauté, elle gagne la faveur du roi : v 2. Ne voyons pas dans cette réaction immédiate du roi que l’impact de l’attrait et de la fascination qu’exerçait Esther sur lui, mais encore et plus que tout, le résultat de l’exaucement des prières de tout un peuple et de l’oeuvre de Dieu dans son coeur : Néh 2,6-8. Les dispositions de coeur des rois ne sont pas entre leurs mains, mais dans celles de Dieu qui les incline partout où Il veut : Prov 21,1; Actes 4,27-28.</div><div align="justify"><br />Gagnée à son coeur, le roi tendit à Esther, sa reine, le sceptre d’or qu’il avait en main, signe à la fois de son pouvoir et de sa grâce : v 2. Combien est extraordinaire également l’accés qu’a auprès de son Roi, l’Eglise, Epouse de Christ, parée de tous les atours de sa sainteté et de sa dignité : Eph 5,27. Comment ainsi parée et si belle à Ses yeux, pourrait-Il lui refuser quoi que ce soit : Jean 15,7; Prov 10,24; Ps 37,4. L’étendue des promesses de la grâce nous ayant été certifiée par Sa Parole : Eph 1,18-19 et l’accés à Son trône toujours ouvert quiconque, parmi les enfants de Dieu, s’y présente pour être secouru dans ses besoins peut ainsi être sûr d’être lui aussi bien accueilli : Héb 4,15-16.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">4) la démarche :</span></div><div align="justify"><br />L’invitation faite par le roi à Esther de lui exprimer son désir ou son fardeau, Esther le formulera sous la forme d’une demande mystérieuse et prudente : v 4 :</div><div align="justify"><br />- elle invite dans un 1er temps le roi et Haman, son ennemi, au festin qu’elle leur a préparé le jour même. La manière d’agir d’Esther fait donc partie d’un plan et d’une stratégie élaborée d’avance, sans doute au cours du temps de prière et de jeûne qu’elle vient de passer devant Dieu. Esther avance ici, non au rythme de ses sentiments ou de ses idées humaines, mais selon le plan conçu par Dieu Lui-même pour les amener à la délivrance. La recherche de la volonté de Dieu, la mise de côté de sa propre personne, ses sentiments, ses pensées ou sa propre façon de voir les choses ou de concevoir sa délivrance, puis l’obéissance reste toujours le chemin par lequel l’oeuvre et les délivrances de Dieu s’opèrent : cf Josué 5,13-15</div><div align="justify"><br />- au cours du premier repas, elle reste mystérieuse reportant la révélation de son fardeau et de sa demande à un autre repas prévu pour le lendemain : v 8. Cette façon de faire attendre le roi, humainement vue, aurait pu lui porter préjudice (on sait par le chapitre 1 combien il est dangereux de faire attendre et d’exaspérer Assuérus). Elle permet cependant deux choses :</div><div align="justify"><br />. de faire sentir au roi, par sa difficulté de l’exprimer, combien sont grands le souci et le fardeau qu’elle porte. Esther sait en effet que la partie n’est pas forcément gagnée et que si le roi semble lui accorder sa faveur, Haman lui aussi est dans la sienne : 3,1 et 15. Aussi entre elle et Haman, son favori, Esther ne sait encore de quel côté la balance de son coeur va pencher.<br />. de laisser du temps au temps et à Dieu pour parfaire le piège dans lequel Haman doit tomber. Quand nous travaillons dans le plan et la volonté de Dieu, nous n’avons besoin ni de nous inquiéter, ni de forcer les circonstances. Dieu fera en sorte qu’elles concourrent à notre bien et à l’accomplissement de Son dessein pour et à travers nous : Prov 16,7.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">B) Réaction d’Haman :</span></div><div align="justify"><br />Flatté de l’invitation de la reine et du privilège particulier qui est le sien, Haman sort ce jour-là le coeur plein de joie et d’euphorie : v 9. Il ne sait pas encore que cette joie, comme celle de tous les méchants, sera de courte durée : cf Luc 6,25 :</div><div align="justify"><br />- sortant du palais de la reine, elle disparait déjà et se transforme aussitôt en colère et en haine, à la vue de Mardochée, le seul homme refusant de plier le genou devant lui et de lui rendre l’honneur qu’il croit devoir lui être rendu. Rien n’est plus versatile que les sentiments de l’homme naturel. Le coeur de l’homme est si mauvais qu’aucune joie, si intense soit-elle, ne saurait durer longtemps, quelque chose de contraire à son orgueil sur son parcours ne tardant pas à la faire disparaître.</div><div align="justify"><br />- bien qu’ayant " 1000 " raisons humaines : v 11 et 12, elle est incapable d’atteindre la plénitude, l’orgueil humain ne supportant pas qu’une seule chose lui soit refusée : v 13. L’insatisfaction, le mécontentement et, au fond, le désir de tout posséder et de n’avoir rien qui ne nous soit interdit sont, depuis le début des temps, la base de toutes les révoltes et tous les péchés contre Dieu et son prochain : cf Gen 3,1.</div><div align="justify"><br />Aveuglé par son orgueil, Haman adhère facilement aux conseils de sa femme et de ses intimes travaillant sans le savoir dans le sens du projet de Dieu pour lui : v 14. La nature des paroles et des conseils que nous sommes prêts à écouter de la part des autres est un bon révélateur des pensées et des sentiments qui nous animent : Prov 18,8; 26,22; 17,10. Que Dieu nous garde de nous-mêmes plus que de tout autre chose : c’est de notre coeur que sortent les sources de la vie et de la mort pour notre âme : Prov 4,23; Marc 7,20-23; Jac 3,10-12.</div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-22620538336675630822008-08-08T21:26:00.000+02:002008-08-08T21:31:02.895+02:00Esther 5<div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">Texte biblique</span></div><div align="justify"> </div><div align="justify"><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Démarche d'Esther auprès du roi :</span></div><div align="justify"><br />Le troisième jour, Esther mit ses vêtements royaux et se présenta dans la cour intérieure de la maison du roi, devant la maison du roi. Le roi était assis sur son trône royal dans la maison royale, en face de l’entrée de la maison. Lorsque le roi vit la reine Esther debout dans la cour, elle trouva grâce à ses yeux ; et le roi tendit à Esther le sceptre d’or qu’il tenait à la main. Esther s’approcha, et toucha le bout du sceptre. Le roi lui dit : Qu’as–tu, reine Esther, et que demandes–tu ? Quand ce serait la moitié du royaume, elle te serait donnée. Esther répondit : Si le roi le trouve bon, que le roi vienne aujourd’hui avec Haman au festin que je lui ai préparé. Et le roi dit : Allez tout de suite chercher Haman, comme le désire Esther. Le roi se rendit avec Haman au festin qu’avait préparé Esther. Et pendant qu’on buvait le vin, le roi dit à Esther : Quelle est ta demande ? Elle te sera accordée. Que désires–tu ? Quand ce serait la moitié du royaume, tu l’obtiendras. Esther répondit : Voici ce que je demande et ce que je désire. Si j’ai trouvé grâce aux yeux du roi, et s’il plaît au roi d’accorder ma demande et de satisfaire mon désir, que le roi vienne avec Haman au festin que je leur préparerai, et demain je donnerai réponse au roi selon son ordre. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Haman dresse une potence pour Mardochée</span> </div><div align="justify"><br />Haman sortit ce jour–là, joyeux et le cœur content. Mais lorsqu’il vit, à la porte du roi, Mardochée qui ne se levait ni ne se remuait devant lui, il fut rempli de colère contre Mardochée. Il sut néanmoins se contenir, et il alla chez lui. Puis il envoya chercher ses amis et Zéresch, sa femme. Haman leur parla de la magnificence de ses richesses, du nombre de ses fils, de tout ce qu’avait fait le roi pour l’élever en dignité, et du rang qu’il lui avait donné au–dessus des chefs et des serviteurs du roi. Et il ajouta : Je suis même le seul que la reine Esther ait admis avec le roi au festin qu’elle a fait, et je suis encore invité pour demain chez elle avec le roi.1 Mais tout cela n’est d’aucun prix pour moi aussi longtemps que je verrai Mardochée, le Juif, assis à la porte du roi.1 Zéresch, sa femme, et tous ses amis lui dirent : Qu’on prépare un bois haut de cinquante coudées, et demain matin demande au roi qu’on y pende Mardochée ; puis tu iras joyeux au festin avec le roi. Cet avis plut à Haman, et il fit préparer le bois.</div><div align="justify"> </div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-69022207410960017192008-08-07T13:36:00.000+02:002008-08-07T13:49:56.572+02:00Etudes d'Esther 3 et 4<div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">A) Haman :</span></div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">1) Cause et cadre de son élévation :</span></div><div align="justify"><br />3ème personnage principal de l’histoire de ce livre, après Esther et Mardochée, Haman voit son élévation se faire dans un cadre et pour une cause précise :</div><div align="justify"><br />- <span style="color:#6600cc;"><em>Cadre </em></span>: elle se produit " après ces évènements " : v 1 : après que le Seigneur ait déjà mis en place les personnes et les éléments permettant de déjouer " la solution finale " qu’il préconisera à Assuérus pour résoudre " la question juive " dans son royaume. Comme nous l’avons souligné à la fin du chapitre précédent, bien que paraissant tout-puissant, le mal ne s’exerce dans le monde que dans les limites et le cadre strict de la volonté permissive de Dieu. </div><div align="justify"></div><div align="justify">Exemples :<br />. Job 1,12; 2,6<br />. 1 Pierre 5,8-10<br />. 1 Cor 10,13</div><div align="justify"><br />Ainsi, Dieu ne permet-il jamais à l’ennemi d’avoir le dernier mot, ni dans l’histoire du monde ni dans celle du peuple de Dieu. Mais avant même qu’il ait commencé d’agir pour accomplir ses oeuvres funestes, tout est déjà prêt pour sa défaite et son humiliation.</div><div align="justify"><br />- <em><span style="color:#6600cc;">Cause</span></em> : la faiblesse et l’irresponsabilité du roi Assuérus. La Bible ne nous dit pas pour quelles raisons le roi Assuérus décida soudainement d’élever Haman, l’Agaguite. Avait-il fait quelque acte de bravoure pendant les guerres que le roi avait mené pour affermir son royaume ? S’était-il distingué de façon héroique d’une manière ou d’une autre ? Nous ne le savons pas. L’attitude d’Haman suite à son élévation nous enseigne cependant deux choses :</div><div align="justify"><br />a) la 1ère est que l’on ne peut jamais faire preuve de trop de prudence avant de confier des responsabilités importantes à un homme. D’où la raison pour laquelle les cadres dans l’église ou en Israël n’étaient pas choisis sur la base de leurs compétences seules, mais encore sur celle de leur attitude et de leur caractère : Exode 18,19 à 23; Actes 6,1 à 3; 1 Tim 3,1 à 4</div><div align="justify"><br />b) la seconde est que la délégation de pouvoir ou l’élévation ne devrait se faire que :<br />- graduellement<br />- après avoir pu se faire une idée précise de l’attitude des personnes :<br />. dans le service<br />. vis-à-vis des autres serviteurs.</div><div align="justify"><br />Si quelqu’un démontre une incapacité, soit à travailler en équipe, soit à servir les autres, il est totalement inapte à exercer quoi que ce soit comme responsabilité dans le royaume de Dieu : Luc 22,24 à 27. C’est pourquoi dans la Bible, pratiquement tous ceux qui exercèrent de hautes fonctions spirituelles durent passer par :</div><div align="justify"><br />- soit un temps de formation difficile à l’humilité : exemple :<br />. Joseph en Egypte : Gen 39,4.21 à 23 : service dans le monde auprès des incroyants pour qui il devint une personne de confiance<br />- soit en étant d’abord le serviteur d’un autre : exemples :<br />. Josué pour Moïse : Exode 24,13; Josué 1,1<br />. Elisée pour Elie : 2 Rois 3,11<br />. Paul pour Barnabas : Actes 11,25-26</div><div align="justify"><br />Les péchés de certains hommes sont manifestes, même avant qu’on les juge; chez d’autres, ils ne se découvrent qu’après coup : 1 Tim 5,24. Combien nous devons donc être prudents et chercher à bien connaître les motivations profondes de celui à qui l’on confie et délègue des responsabilités de direction dans toute oeuvre.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">2) Caractère d’Haman :</span></div><div align="justify"><br />Arrivé à la plus haute position du royaume après le roi, le véritable caractère d’Haman se révèle. Une simple comparaison entre lui et le Seigneur Jésus nous révèle combien l’attitude des 2 hommes est aux antipodes l’une de l’autre :</div><div align="justify"><br /><span style="color:#6600cc;">HAMAN<br /></span>- il aime voir les autres s’incliner et se prosterner devant lui : v 2<br />- il ne supporte pas quelqu’un lui tienne tête et ne reconnaisse pas sa dignité : v 5<br />- il est incapable de pardonner, mais garde sa rancoeur et la cultive avec un esprit de vengeance : v 6<br />- il n’a pour le peuple de Dieu que des projets de meurtre et de mort : v 6</div><div align="justify"><br /><span style="color:#6600cc;">JESUS</span><br />- bien que Seigneur, c’était Lui qui servait les autres et s’inclinait devant eux : Jean 13,1 à 5.13 à 15<br />- Jésus a supporté la moquerie, les coups et les crachats des hommes sans jamais réagir avec haine contre eux : Esaïe 50,6; Jean 19,2-3; Luc 23,35 à 39<br />- Jésus était prêt à pardonner même Ses pires ennemis. Il a appellé celui qui le trahissait du doux nom d’ami : Mat 26,50; Luc 23,34<br />- Jésus n’est venu que pour une seule chose : chercher et sauver les perdus : Luc 19,10.41-42<br />Nous sommes tous par nature semblable à Haman : orgueilleux, méchant, incapable d’essuyer une humiliation ou de pardonner. Le but de l’oeuvre de Dieu et du Saint-Esprit en faisant de nous des rachetés est de nous transformer à la ressemblance de Christ : 2 Cor 3,18</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">B) Cause et conséquences de la haine d’Haman :</span></div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">1) Cause :</span></div><div align="justify"><br />L’attitude insoumise et non-conformiste de Mardochée à l’égard d’Haman est la cause première de la haine et de la rancoeur criminelle qui va s’éveiller en lui. Elle nous rappelle que, dans le monde, le véritable croyant n’a pas à épouser et à embrasser tous les points de vue et les attitudes idolâtres qu’on voudrait lui imposer. En fait de tout temps, les véritables croyants se sont révélés sous toutes les latitudes comme les résistants les plus acharnés aux prétentions de domination absolue de tous les dictateurs sur les âmes. </div><div align="justify"><br /><span style="color:#6600cc;"><em>Exemples bibliques</em></span> :<br />- les 3 amis de Daniel : Daniel 3,10 à 18<br />- Daniel lui-même : Daniel 6,8 à 15<br />- les croyants des derniers temps : Apoc 13,7-8</div><div align="justify"><br /><span style="color:#6600cc;"><em>Exemples de l’histoire de l’église</em></span> : page 22 : précis d’histoire de l’église<br />- Ignace d’Antioche<br />- Polycarpe</div><div align="justify"><br />Quel que soit le prix que cela puisse nous coûter, il y a des moments dans la vie d’un croyant où la fidélité à Dieu et à ses convictions doit passer avant toute autre considération. C’est pour de tels moments que Jésus nous a appellé, en tant que disciples, à être prêt à renoncer à tout, y compris notre propre vie : Luc 14,26. Il est toujours plus juste en toutes choses d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes : Actes 4,19</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">2) Conséquences :</span></div><div align="justify"><br />Mardochée ne cachant pas la cause de son refus de se prosterner devant Haman :<br />- il était juif : v 4<br />- le 1er commandement de la loi juive exigeait de n’adorer et de ne servir que Dieu seul : Mat 4,10; deut 6,13-14; 10,20<br />C’est sur tout le peuple dont il était issu qu’Haman décida de reporter sa haine.</div><div align="justify"><br />La juste façon dont Haman dépeind ce peuple nous permet de nous faire une image exacte de ses particularités et de sa différence avec tous les autres peuples du monde :</div><div align="justify"><br />- c’est un peuple choisi, mis à part pour Dieu dès l’origine : v 8; Deut 7,6</div><div align="justify"><br />- c’est un peuple dispersé et partout infiltré dans le monde : v 8; Lév 26,33; Deut 4,27; Jac 1,1</div><div align="justify"><br />" Aucun peuple n’est capable, comme le peuple juif, d’être largement répandu, tout en restant tellement séparé des autres peuples. Aucun autre n’est à la fois si national et pourtant si universel. Aucun autre ne préserve son individualité avec autant de ténacité, demeurant au milieu des autres si fermé et si lié. Et pourtant, aucun autre ne parvient comme le Juif à s’attacher à son lieu et à s’accomoder de toutes les circonstances. En tous lieux, le Juif peut s’établir et se faire une place; pourtant, partout il reste un Juif! " (Uhlhorn)</div><div align="justify"><br />- c’est un peuple qui se distingue par sa loi à laquelle il se soumet en priorité sur les autres loi édictées par les hommes : v 8. C’est l’obéissance première à cette loi qui, tout comme l’Eglise, en tant que peuple de Dieu dans le monde, les fait souvent passer comme des contestataires ou des anti-progressistes : Actes 16,20-21 et 17,7-8</div><div align="justify"><br />Rappellons -nous encore aujourd’hui que pour nous, peuple de Dieu, Sa parole reste et restera jusqu’à la fin en vigueur et d’actualité : Mat 5,18. Elle n’a pas à être accomodée ou adaptée au goût du jour : 2 Cor 4,2. Nous n’avons pas, en tant que serviteur de Dieu, à plaire d’abord aux hommes, mais à Dieu : Gal 1,10; 6,14.</div><div align="justify"><br />Assuérus, continuant comme il l’a toujours fait depuis le début du livre, sur la voie de l’irresponsabilité donna son accord à Haman pour " faire de ce peuple ce qu’il lui plaira " : v 11. Le génocide est alors décidé et une date (la veille de la Pâque juive) fixée : v 13. Deux réflexions peuvent conclure ce récit :</div><div align="justify"><br />- rien n’est pire dans ce monde que de laisser les pleins pouvoirs à un homme pour agir à sa guise contre ceux, d’une autre race, qu’ils considèrent comme des ennemis, des êtres inférieurs ou inutiles (handicapés). L’histoire est jalonnée des récits d’horreur auxquels une telle liberté, sous l’inspiration du péché et du diable, aboutit inévitablement : génocide des juifs sous Hitler, des arméniens par les turques, des kurdes en Irak, des kosovars par les serbes...</div><div align="justify"><br />- l’homme propose, mais c’est finalement toujours Dieu qui dispose : Prov 16,1. Les grandes dates de l’histoire ne sont pas écrites au hasard, mais toujours selon le calendrier fixé par Dieu : Gal 4,4; Actes 4,27-28.</div><div align="justify"><br />Ne perdons ainsi jamais de vue dans les pires moments de l’histoire du monde et de notre vie la souveraineté de Dieu qui contrôle parfaitement tout ce qui nous atteind !</div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify"><span style="font-size:180%;color:#000099;">C) Les conséquences du décret du roi ordonnant le massacre de tous les juifs :</span></div><div align="justify"><br />Alors qu’Haman et le roi festoient, partout où l’on en prend connaissance, le décret du roi provoque de fortes réactions :</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">1) dans la ville de Suse elle-même</span> : 3,15 :</div><div align="justify"><br />C’est la tristesse et la consternation. Elles ont pour causes :</div><div align="justify"><br />- la méconnaissance du roi des sentiments et des pensées qui habitent son peuple. Isolé dans sa tour d’ivoire, n’exerçant le pouvoir que par intérim, Assuérus fut incapable d’anticiper les remous et le type de réaction qu’allait engendrer parmi son peuple la décision qu’il prit, à l’instigation d’Haman, contre les juifs. Une 1ère leçon que nous enseigne cette histoire est que, pour bien gouverner, tout dirigeant qualifié doit travailler à bien connaître ses administrés : leur passé, les sentiments et les opinions qui les habitent, leur croyance ou leur sensibilité... Tout exercice d’autorité pratiqué dans la méconnaissance des personnes à qui elle s’adresse ne peut aboutir qu’au désordre et à la confusion. " Connais bien chacune de tes brebis, conseille au berger l’auteur des proverbes : Prov 27,23 . " Une parole qu’Assuérus, dans la circonstance, aurait bien eu besoin d’entendre!</div><div align="justify"><br />- la méconnaissance du roi de l’influence considérable qu’exerçait ce peuple qu’il voulait détruire sur les autres. Même si les juifs avaient des ennemis, ils avaient aussi des amis, de nombreuses personnes qui les estimaient et qui, pour certaines, les craignaient : cf Esther 6,13. L’état de la ville de Suse après la nouvelle du décret du roi révèle ainsi le degré d’enracinement qu’avait le peuple de Dieu dans la capitale perse.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">2) chez Mardochée et tous les juifs</span> : 4,1 à 3 :</div><div align="justify"><br />C’est la douleur, le deuil et le désespoir. Une tribulation qui n’a cependant pas que de mauvais côtés. Réduit à son extrémité, sous la menace de la mort et de l’extermination, elle pousse le peuple de Dieu à deux rapprochements :</div><div align="justify"><br />- avec Dieu : nombreux sont ceux qui, dans la circonstance, se mettent de nouveau à prier et à jeûner. Rien, peut-être, autant que la tribulation, l’épreuve ou la persécution ne réveille autant le peuple de Dieu à ses devoirs spirituels. Ce que la tranquilité et la prospérité sont incapables de produire, c’est l’affliction qui le fait : 1 Pierre 1,6-7</div><div align="justify"><br />Notons la place particulière qu’occupe ici le jeûne dans cette histoire : v 3,16, comme dans celle du peuple de Dieu en général, dans les moments de détresse et de grande adversité. Le jeûne collectif revêt dans la Bible 6 significations :<br />. pour s’humilier et être disponible pour Dieu : Lév 16,29 à 31<br />. pour demander à Dieu une direction et un secours : 2 Chr 20,1 à 3; Actes 13,3;14,3<br />. pour se repentir : 1 Sam 7,6; Jonas 3,5<br />. pour être à l’écoute de Sa Parole : Néh 9,1 à 3<br />. pour se souvenir : Zach 8,19<br />. pour délivrer : Mat 17,21</div><div align="justify"><br />Certaines choses, sur le plan spirituel, me paraissent-elles suffisamment graves et sérieuses pour me conduire à jeûner, à délaisser aisance et confort pour m’y adonner ?</div><div align="justify"><br />- entre eux : la souffrance agit ainsi comme un ciment qui unit les coeurs : Actes 4,23 à 31. Les querelles et les divisions sont oubliées. Le véritable peuple de Dieu se retrouve uni, dans la crainte mais aussi dans la prière, devant son Dieu.</div><div align="justify"><br />3)<span style="font-size:130%;color:#cc0000;"> pour Esther</span> : elle l’oblige à 4 choses :</div><div align="justify"><br />- à prendre personnellement position : v 8,13-14. Quand il n’y a aucune pression, ni aucune obligation il est relativement aisé pour l’enfant de Dieu de vivre son témoignage de manière cachée, le limitant à une conduite ou un comportement silencieux. Il en est tout autre au jour de la persécution. Là un choix clair, une position orale et publique doivent être pris : cf Mat 26,69 à 75; 10,32-33. Suis-je prêt de ma propre initiative à prendre aujourd’hui position pour le Seigneur ou dois-je souvent attendre d’y être contraint par la force des choses pour le faire ?</div><div align="justify"><br />- à révéler clairement son identité au roi : v 13-14. Si jusqu’à présent Esther a pu se taire, l’heure est maintenant venue pour elle de révéler clairement au roi à quel peuple elle appartient et dans quel camp elle se trouve. Elle sait que, pour cela, elle risque sa vie : v 11. Mais c’est là, lui répond Mardochée, le prix à payer pour choisir son camp :<br />. ou celui du peuple de Dieu, vendu " comme des brebis qu’on mène à l’abattoir " : Rom 8,36<br />. ou celui de ses persécuteurs, les bouchers qui veulent sa mort</div><div align="justify"><br />L’appel au témoignage que lance Mardochée à Esther nous rappelle 3 choses :<br />. que, dans certaines situations où nous devrions prendre position, le silence et l’inaction ne sont pas seulement synonymes d’omission, mais encore de trahison : Prov 24,11-12<br />. que, face à Dieu, il n’y a que deux camps possibles : ceux qui sont avec Lui et ceux qui sont contre : Mat 12,30; 7,13-14; 25,32<br />. que le prix de notre allégeance et de notre fidélité à Dieu peut parfois être celui de notre vie : Luc 14,26-27; Jean 12,23 à 26.</div><div align="justify"><br />- à entrer dans le rôle sur mesure que Dieu avait préparé pour elle en l’élevant à cette position : v 14. Nous ne comprenons pas toujours tout de suite pour quelles raisons Dieu nous fait passer par tel ou tel chemin ou nous place dans tel ou tel endroit... jusqu’au moment où les circonstances nous en font clairement apparaître le but :<br />. être un témoin pour des personnes " haut placées " : Luc 21,12-13<br />. être un instrument de salut pour un peuple nombreux : Gen 50,20</div><div align="justify"><br />Rien dans notre vie n’est le produit du hasard, mais tout concourt à l’accomplissement du dessein que Dieu a en vue pour nous dans le monde et parmi Son peuple : Rom 8,28</div><div align="justify"><br />- à s’identifier avec son peuple dans l’épreuve qu’il traverse : v 16. Quelle que soit la position que nous occupons dans le monde, vient le moment où nous devons faire le choix :<br />. soit d’être un avec le peuple de Dieu et prendre sur nous notre part d’opprobre du Christ : Héb 11,24 à 26<br />. soit d’être du côté du monde et continuer ainsi à vivre en ennemi de la croix : Phil 3,18; Marc 14,10-11</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">D) Conclusion :</span></div><div align="justify"><br />Quels que soient les projets des adversaires du peuple de Dieu, Dieu le certifie : ils ne l’emporteront pas : Esther 4,14; Psaume 129,1 à 4. Le peuple de Dieu de la nouvelle alliance peut lui aussi passer par la tribulation, l’angoisse ou la persécution. Une chose est aussi certaine : nul ne pourra le ravir de Sa main et le séparer de Son amour manifesté en Jésus-Christ : Rom 8,35-37; Jean 10,28. Béni soit-Il pour la solidité de Son alliance et la pleine suffisance de Sa grâce pour nous! </div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-42137461157467326732008-08-07T11:53:00.000+02:002008-08-07T12:01:08.906+02:00Esther 3 et 4<div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#3333ff;">Texte biblique</span></div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Conflit entre Haman et Mardochée</span> </div><div align="justify"><br />Après ces choses, le roi Assuérus fit monter au pouvoir Haman, fils d’Hammedatha, l’Agaguite ; il l’éleva en dignité et plaça son siège au–dessus de ceux de tous les chefs qui étaient auprès de lui. Tous les serviteurs du roi, qui se tenaient à la porte du roi, fléchissaient le genou et se prosternaient devant Haman, car tel était l’ordre du roi à son égard. Mais Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point. Et les serviteurs du roi, qui se tenaient à la porte du roi, dirent à Mardochée : Pourquoi transgresses–tu l’ordre du roi ? Comme ils le lui répétaient chaque jour et qu’il ne les écoutait pas, ils en firent rapport à Haman, pour voir si Mardochée persisterait dans sa résolution ; car il leur avait dit qu’il était Juif. Et Haman vit que Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point devant lui. Il fut rempli de fureur ; mais il dédaigna de porter la main sur Mardochée seul, car on lui avait dit de quel peuple était Mardochée, et il voulut détruire le peuple de Mardochée, tous les Juifs qui se trouvaient dans tout le royaume d’Assuérus. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Complot d'Haman contre les Juifs</span> </div><div align="justify"><br />Au premier mois, qui est le mois de Nisan, la douzième année du roi Assuérus, on jeta le pur, c’est–à–dire le sort, devant Haman, pour chaque jour et pour chaque mois, jusqu’au douzième mois, qui est le mois d’Adar. Alors Haman dit au roi Assuérus : Il y a dans toutes les provinces de ton royaume un peuple dispersé et à part parmi les peuples, ayant des lois différentes de celles de tous les peuples et n’observant point les lois du roi. Il n’est pas dans l’intérêt du roi de le laisser en repos. Si le roi le trouve bon, qu’on écrive l’ordre de les faire périr ; et je pèserai dix mille talents d’argent entre les mains des fonctionnaires, pour qu’on les porte dans le trésor du roi. Le roi ôta son anneau de la main, et le remit à Haman, fils d’Hammedatha, l’Agaguite, ennemi des Juifs. Et le roi dit à Haman : L’argent t’est donné, et ce peuple aussi ; fais–en ce que tu voudras. Les secrétaires du roi furent appelés le treizième jour du premier mois, et l’on écrivit, suivant tout ce qui fut ordonné par Haman, aux satrapes du roi, aux gouverneurs de chaque province et aux chefs de chaque peuple, à chaque province selon son écriture et à chaque peuple selon sa langue. Ce fut au nom du roi Assuérus que l’on écrivit, et on scella avec l’anneau du roi. Les lettres furent envoyées par les courriers dans toutes les provinces du roi, pour qu’on détruisît, qu’on tuât et qu’on fît périr tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, en un seul jour, le treizième du douzième mois, qui est le mois d’Adar, et pour que leurs biens fussent livrés au pillage. Ces lettres renfermaient une copie de l’édit qui devait être publié dans chaque province, et invitaient tous les peuples à se tenir prêts pour ce jour–là. Les courriers partirent en toute hâte, d’après l’ordre du roi. L’édit fut aussi publié dans Suse, la capitale ; et tandis que le roi et Haman étaient à boire, la ville de Suse était dans la consternation. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Deuil de Mardochée</span> </div><div align="justify"><br />Mardochée, ayant appris tout ce qui se passait, déchira ses vêtements, s’enveloppa d’un sac et se couvrit de cendre. Puis il alla au milieu de la ville en poussant avec force des cris amers, et se rendit jusqu’à la porte du roi, dont l’entrée était interdite à toute personne revêtue d’un sac. Dans chaque province, partout où arrivaient l’ordre du roi et son édit, il y eut une grande désolation parmi les Juifs ; ils jeûnaient, pleuraient et se lamentaient, et beaucoup se couchaient sur le sac et la cendre. Les servantes d’Esther et ses eunuques vinrent lui annoncer cela, et la reine fut très effrayée. Elle envoya des vêtements à Mardochée pour le couvrir et lui faire ôter son sac, mais il ne les accepta pas. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Tractations entre Esther et Mardochée</span> </div><div align="justify"><br />Alors Esther appela Hathac, l’un des eunuques que le roi avait placés auprès d’elle, et elle le chargea d’aller demander à Mardochée ce que c’était et d’où cela venait. Hathac se rendit vers Mardochée sur la place de la ville, devant la porte du roi. Et Mardochée lui raconta tout ce qui lui était arrivé, et lui indiqua la somme d’argent qu’Haman avait promis de livrer au trésor du roi en retour du massacre des Juifs. Il lui donna aussi une copie de l’édit publié dans Suse en vue de leur destruction, afin qu’il le montrât à Esther et lui fît tout connaître ; et il ordonna qu’Esther se rendît chez le roi pour lui demander grâce et l’implorer en faveur de son peuple. Hathac vint rapporter à Esther les paroles de Mardochée. Esther chargea Hathac d’aller dire à Mardochée : Tous les serviteurs du roi et le peuple des provinces du roi savent qu’il existe une loi portant peine de mort contre quiconque, homme ou femme, entre chez le roi, dans la cour intérieure, sans avoir été appelé ; celui–là seul a la vie sauve, à qui le roi tend le sceptre d’or. Et moi, je n’ai point été appelée auprès du roi depuis trente jours. Lorsque les paroles d’Esther eurent été rapportées à Mardochée, Mardochée fit répondre à Esther : Ne t’imagine pas que tu échapperas seule d’entre tous les Juifs, parce que tu es dans la maison du roi ; car, si tu te tais maintenant, le secours et la délivrance surgiront d’autre part pour les Juifs, et toi et la maison de ton père vous périrez. Et qui sait si ce n’est pas pour un temps comme celui–ci que tu es parvenue à la royauté ?</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Décision d'Esther</span> </div><div align="justify"><br />Esther envoya dire à Mardochée : Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de même avec mes servantes, puis j’entrerai chez le roi, malgré la loi ; et si je dois périr, je périrai. Mardochée s’en alla, et fit tout ce qu’Esther lui avait ordonné.</div><div align="justify"> </div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-64205577008894736552008-08-06T07:16:00.000+02:002008-08-06T07:39:00.592+02:00Etude d'Esther 2<div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">A) Circonstances :</span></div><span style="color:#000099;"></span><span style="font-size:180%;color:#000099;"><div align="justify"><br /></span>Quatre ans s’écoulèrent entre les évènements du chapitre premier et ceux relatés ici dans ce chapitre : Esther 1, 3; 2,16. Quatre ans de silence pendant lesquels :<br />- d’après l’histoire, Assuérus partit en guerre contre les grecs (bataille de Salamine en 480 av J-C)<br />- dans le plan de Dieu, les choses se préparent pour qu’au moment voulu celui (Mardochée) et celle (Esther) qu’Il a choisi pour entrer dans Son plan soient prêts.</div><div align="justify"><br />Les délais de Dieu ne sont jamais des retards, mais des étapes nécessaires à franchir pour la réalisation de Son plan et de Ses desseins. Les évènements qui font la trame de l’histoire ne se produisent pas par hasard, mais ils concourrent à l’accomplissement des projets de Dieu et à l’apparition sur la scène du monde de leurs acteurs essentiels : cp Luc 2,1 à 7. " Seigneur et gouverneur de l’univers, Dieu distribue comme Il veut les figures de l’échiquier de l’histoire : Erich Sauer " dont nous sommes, en tant que Ses serviteurs et Ses servantes, ne l’oublions pas, le centre : Zach 2,12; 1 Chr 16,22; Ps 105,8 à 15</div><div align="justify"><br />Revenu de la guerre, Assuérus se retrouve seul, sans reine pour gouverner à côté de lui, et pense, sans doute avec un certain regret, à la décision qu’il a prise au sujet de Vasthi : v 1. C'est un piège pour l'homme, dit le livre des proverbes, que de prendre à la légère un engagement sacré, et de ne réfléchir qu'après avoir fait un voeu : Prov 20,25. Assuérus comme d’autres après lui (cf Hérode : Mat 14,9) en fait ici l’amère expérience. Les jeunes gens qui se trouvent à côté de lui ne le laissent cependant pas se morfondre longtemps dans la nostalgie et le regret de son passé. Anticipant l’avenir, ils lui proposent au contraire de regarder les perspectives nouvelles et heureuses qui s’ouvrent devant lui dans la situation.</div><div align="justify"><br />Combien nous avons ici à apprendre d’eux ! Nos situations d’échec ne sont jamais dans le plan de Dieu des voies sans issue où se terminerait notre marche avec Lui. Au contraire, elles sont, par Sa capacité dans Sa grâce de changer le mal en bien : Gen 50,20 souvent l’instrument dont Il se sert pour atteindre justement Son but. " Il est frappant, dit Packer (Connaître Dieu) de constater combien de fois la Bible évoque les erreurs commises par les hommes de Dieu et le châtiment que Dieu leur a infligé : Abraham et Ismaël; Moïse et le meurtre de l’égyptien; David et Bath-Shéba ou les frères de Joseph avec lui. Ce qui est remarquable cependant, c’est que dans aucun de ces cas l’histoire ne se termine avec la faute de l’homme et le courroux de Dieu. De nos pires folies, Dieu peut faire sortir du bien. "</div><div align="justify"><br />Apprenons donc dans nos échecs, non à regarder en arrière et à nous plaindre de notre sort. Mais, avec la force que nous donne la grâce de Dieu pour nous relever, tendons au contraire vers ce qui est devant, courant de nouveau vers le but qui est le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ : Phil 3,13-14. Ne nous condamnons pas inutilement quand Dieu ne nous condamne plus !</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">B) Le choix d’Esther :</span></div><div align="justify"><br />Le concours de beauté lancé, les deux personnages principaux de l’histoire, tous deux membres du peuple de Dieu en exil : v 6, font leur apparition : Mardochée et Esther. Qui étaient-ils ?</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">1) Mardochée :</span> </div><div align="justify"><br />a) <span style="color:#6600cc;"><em>son origine</em></span> : il était descendant d’une des familles les plus illustres en Israël : 2,5 fils de Chimeï, ennemi de David et parent de Saül, 1er roi d’Israël : 2 Sam 16,5. Une origine qui a son importance puisqu’elle se heurtera, comme ce fut toujours le cas, à celle d’Haman, descendant d’Agag, ennemi de Saül en son temps : 1 Sam 15,7-8; Exode 17,13 à 16</div><div align="justify"><br />b) <span style="color:#6600cc;"><em>son lien de parenté avec Esther</em></span> : il était à la fois le cousin et le tuteur d’Esther : 2,7. En remplaçant le père qu’Esther avait perdu, peut-être au cours des combats liés à la déportation, Mardochée entrait déjà dans la volonté de Dieu et le rôle divin préparé pour lui à l’intention de sa cousine : Ps 68,6; 27,10; 10,14. Ce n’est pas d’abord dans l’accomplissement de grandes choses, mais dans la fidélité dans les petites que se remarque la vocation d’un futur homme de Dieu : Luc 16,10-11; Mat 25,23</div><div align="justify"><br />c) <em><span style="color:#6600cc;">ses attitudes</span></em> dans la situation dans laquelle il est placé :</div><div align="justify"><br />1) <span style="color:#009900;">vis-à-vis d’Esther, sa protégée</span> :</div><div align="justify"><br />- il veille sur elle en lui indiquant de façon précise quel comportement elle doit adopter dans la situation nouvelle dans laquelle elle se trouve : v 10. Il imite en cela les recommandations particulières données par Jésus à Ses disciples en ce qui concerne leur attitude et la conduite à tenir dans ce monde : Mat 10,16. </div><div align="justify"><br />Toutes les situations dans lesquelles se trouve le peuple de Dieu ne se ressemblent pas. Tantôt il jouit d’une grande liberté de culte et de mouvement : il en profite alors pour témoigner ouvertement de sa foi et pratiquer sans crainte sa " religion ". A d’autres moments, il vit sous la férule d’un gouvernement totalitaire et sectaire qui ne tolère aucun culte ni aucune forme d’adoration que celle préconisée officiellement : il fera tout alors pour ne pas provoquer inutilement des représailles et la persécution, mais agira avec prudence en veillant à ne pas faire étalage sans discernement de ses convictions et de son identité tout en ne reniant rien d’elles dans la vie personnelle et privée : Esther 3,8. Nul doute cependant ici que le fait pour le roi de ne point s’enquérir de l’origine et de l’identité de la nouvelle reine soit un oubli qui ressort davantage de la souveraineté de Dieu que de la simple négligence humaine !</div><div align="justify"><br />- il continue, malgré le fait qu’elle ne soit plus sous sa protection directe, de manifester envers elle une sollicitude et une attention paternelles quotidiennes : v 11. Ce qui le préoccupe ici, dit littéralement le texte, est de connaître la paix d’Esther, c’est-à-dire dans quel état d’âme se trouve sa protégée au milieu des autres femmes du harem. </div><div align="justify"><br />N’est-ce pas là également, depuis Son départ, l’attitude de notre Seigneur envers les Siens restés dans ce monde : Jean 16,27-28. Bien que nous ne le voyons pas, Il est là chaque jour que Dieu fait, veillant sur nous et étendant Ses regards pour soutenir tous ceux dont le coeur est tout entier à Lui : 1Chr 16,9; Mat 28,20. C’est de notre paix, c’est-à-dire de la qualité de la relation que nous avec Lui qu’Il s’enquiert tout d’abord. Il sait en effet que, quelles que soient les circonstances, si notre coeur peut rester dans le calme et la confiance, nous pourrons alors être forts : Esaïe 30,15. Si, par contre, nous sommes rongés par la peur et l’inquiétude, les pensées les plus folles agitent alors notre âme et font naître en nous les raisonnements les plus insensés et les plus impies : Esaïe 57,19 à 21; Phil 4,6-7. Que notre Dieu soit béni pour ce souci quotidien qu’Il a de notre paix, c’est-à-dire de notre bien-être et de notre sécurité dans la foi !</div><div align="justify"><br />- il reste pour elle l’autorité suprême à laquelle elle se réfère même après son mariage avec Assuérus : v 20. Une réalité qui nous rappelle quelle place doit toujours garder pour nous notre Seigneur en toutes situations. Il est le Seigneur à qui nous devons soumission en premier et avant tout autre :<br />. les parents : Luc 2,48-49<br />. le conjoint : Luc 14,26<br />. les autorités humaines : Actes 4,18-20</div><div align="justify"><br />Notre soumission aux hommes ne peut se faire que dans la mesure où elle n’empiète pas sur la soumission première que nous devons à Dieu. Notons ici la prouesse d’Esther qui réalise dans sa situation le difficile défi de plaire à son mari paien, d’obéir à son tuteur juif et de rester fidèle à son Dieu et à la foi de ses pères !</div><div align="justify"><br />2) <span style="color:#009900;">vis-à-vis d’Assuérus, son souverain</span> :</div><div align="justify"><br />- bien qu’en exil dans une patrie qui n’est pas la sienne, soumis par contrainte à une autorité qu’il n’a pas choisie, Mardochée ne fait preuve dans la situation d’aucune réaction de révolte et d’amertume. Au contraire, il manifeste à l’égard d’Assuérus une parfaite loyauté : v 21 à 23 qui, en son temps, ne sera pas oubliée : ch 6. Il suit en cela l’attitude et les recommandations :<br />. de Jésus à l’égard de nos ennemis : Mat 5,44<br />. de Jérémie, le prophète, qui avait parlé d’avance en son temps dans ce sens pour cette situation : Jér 29,7</div><div align="justify"><br />Remarquons encore une fois de plus le lien étroit existant ici entre la fidélité d’un homme à son devoir et son utilisation par Dieu dans Ses desseins et Son plan souverains. Même souveraine, l’oeuvre de Dieu ne se fait pas sans ou en dehors de nous. Au contraire! La fidélité et l’obéissance des hommes de Dieu à Sa parole est le point d’ancrage sur lequel souvent Dieu s’appuie pour réaliser les grands desseins de Son coeur . Autres exemples :<br />- Joseph en Egypte : cp Gen 40,14; 41,9 à 14<br />- Moïse : Héb 11,24-25; Actes 7,23 à 35<br />- Daniel : Dan 6,11.27 à 29<br />- plus près de nous, Martin Luther par exemple</div><div align="justify"><br />Mardochée sait de plus une chose : c’est que depuis son mariage avec le roi, le sort d’Esther est lié au sien. Il a donc tout intéret à veiller à la fois sur lui et sur elle, sachant, selon le proverbe connu, que les amis de nos amis sont nos amis, mais que leurs ennemis sont aussi les nôtres : cf Luc 9,50. Notons ici encore combien la recommandation au silence donnée par Mardochée à Esther sur son origine était judicieuse. Sans elle, nul doute que les deux eunuques du roi fâchés contre lui auraient été plus prudents et n’auraient pas, comme ils l’ont fait, parlé de leur projet criminel en sa présence. Si un peu de folie peut l’emporter sur la sagesse, le contraire dans certaines situations est aussi vrai : Eccl 10,1.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">2) Esther :</span></div><div align="justify"><br />a) <em><span style="color:#6600cc;">situation et origine</span></em> :</div><div align="justify"><br />- son nom d’origine est Hadassa qui signifie myrthe, " un arbuste humble dont les feuilles odoriférantes sont toujours verdoyantes " (Bible annotée). Peut-être sous cette image discerne-t-on déjà quelques-uns des traits forts de la personnalité de la future reine :<br />- humble<br />- pleine de vie (pleine de sève)<br />- pleine de grâce (parfum)<br />toutes qualités qui ne peuvent que plaire et séduire un homme ! </div><div align="justify"><br />- elle était orpheline, ayant perdu père et mère très tôt (peut-être au cours des guerres menées par Nébucadnetsar contre Israël et Juda ou des déportations qui s’ensuivirent). Sa situation la plaçait de fait , par sa nationalité et son état, sous l’oeil attentif de la bonté et de la miséricorde de Dieu : Ps 68,6; 10,14.<br />- elle fut adoptée par Mardochée, son cousin, qui pratiqua à son égard les oeuvres d’une religion conséquente, pure et sans tache : Jac 1,27</div><div align="justify"><br />b) <em><span style="color:#6600cc;">ses qualités</span></em> :</div><div align="justify"><br />- sa qualité première la plus visible était sa très grande beauté : 2,7. Une qualité qu’elle partage avec d’autres femmes de la Bible :<br />. Sara, femme d’Abraham : Gen 12,11-14<br />. Rébecca, femme d’Isaac : Gen 24,16<br />. Rachel, femme de Jacob : Gen 29,17</div><div align="justify"><br />Ce trait de ressemblance d’Esther avec les 3 femmes les plus importantes d’Israël (Dieu n’est-Il pas d’abord le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob : Actes 3,13) ne la place-t-elle pas dans l’histoire sur un niveau aussi élevé qu’elles ?</div><div align="justify"><br />Note : contrairement à ce que nous pensons parfois, Dieu n’est pas ennemi de la beauté. " Il fait toutes choses belles en son temps, dit l’Ecclésiaste : Eccl 3,11 ". Il fera paraître l’Eglise, l’épouse de Son Fils, glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut : Eph 5,27. Même si la beauté suprême se trouve pour Lui exprimée dans la sainteté : 1 Pierre 3,1 à 4, Il ne répugne pas à ce qu’une femme se fasse belle et cherche à plaire à son mari : 1 Cor 7,34; Cant 1,8.15; 2,10.13; 4,1.7; 6,10; 7,7. Sachons admirer au travers de tout ce qui est beau dans la création l’intelligence du plus grand Esthéticien : Dieu, le Créateur.</div><div align="justify"><br />C’est grâce à sa beauté, visible dans son apparence mais aussi dans son caractère (2,7 : litt : belle d’apparence et bonne d’aspect) qu’Esther gagna d’abord la faveur d’Hégaï, gardien des femmes, puis d’Assuérus, roi de Perse : 2,9.17. </div><div align="justify"><br />- son autre qualité majeure qui apparait dans ce texte est sa docilité et sa soumission, envers Mardochée, son tuteur : 2,10 et 20, mais aussi envers Hégaï, gardien des femmes, son conseiller en la circonstance : 2,15. Ainsi, malgré son élévation, Esther " n’attrapa pas la grosse tête ". Elle sut rester ce qu’elle est et garder les attitudes spirituelles qui avaient marqué sa vie jusqu’alors. Une belle illustration de la valeur des principes acquis dans l’éducation dès l’enfance pour la vie d’adulte : Prov 22,6.</div><div align="justify"><br />Notons ici la sagesse de la recommandation de Mardochée qui demande à Esther de garder le silence sur son origine. Une telle information ayant été connue, Esther aurait-elle trouvée grâce aux yeux d’Hégaï et du roi ? Et si Esther n’avait pas obéi à son oncle, n’aurait-elle pas, pour une parole prononcée trop rapidement, fait échoué le plan de Dieu ? L’obéissance (ou la désobéissance) à un détail de la volonté de Dieu peut paraître une petite chose, mais elle peut en entraîner de très grandes : cf Gen 3,1; Jac 3,4-5.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">C) L’élection d’Esther :</span></div><div align="justify"><br />A la première lecture, le récit de l’élection d’Esther à la place de Vasthi apparait comme un beau conte de fées (Cendrillon). Réalisons-nous cependant le prix personnel qu’il dut en coûter pour la future reine :<br />- sa séparation pendant un an d’avec Mardochée, son protecteur qui avait su si bien remplacer ses parents disparus : v 12<br />- son obligation de se soumettre à des rites et des procédures qui, naturellement, auraient pu la rebuter :<br />. la période des apprêts : v 12 : un an pendant lequel elle ne put sans doute pas participer aux fêtes religieuses vécues par son peuple<br />. le test de la nuit passée avec un roi paien : v 13</div><div align="justify"><br />Cette histoire nous rappelle que les voies de Dieu pour les Siens, appellés à être acteurs de Son plan dans l’histoire, ne passent pas toujours par leurs convenances ou les chemins qu’ils auraient choisi :<br />- Joseph aurait-il de lui-même, si Dieu ne l’y avait contraint, choisi la voie de l’esclavage et de la prison pour finalement servir Dieu et sauver ses frères : Gen 50,19-21<br />- Jésus Lui-même n’aurait-Il pas préféré éviter le chemin de la croix s’Il avait pu accomplir autrement Sa mission de salut pour le monde : Mat 26,39</div><div align="justify"><br />Ainsi, pour chaque serviteur de Dieu appellé à une mission de salut, le chemin passe-t-il par le renoncement et le dépouillement de soi-même, de ses plans, ses souhaits ou ses rêves personnels pour une identification complète à la pensée et la volonté de Dieu. Ce n’est souvent qu’au bout du chemin que nous réalisons, en fin de compte, que celle-ci était la plus bonne, la plus agréable et la plus parfaite : Rom 12,2. En attendant, nous devons marcher par la foi, confiants en Dieu qu’Il sait ce qu’Il fait et ne nous trompera pas quant à la nature de Ses intentions pour nous : Jér 29,11</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#000099;">D) Conclusion :</span></div><div align="justify"><br />Nous ne sommes qu’à la fin du chapitre 2 et, déjà, avant qu’apparaisse le personnage qui incarne le mal, tous les dés sont jetés pour la suite de l’histoire :<br />- Esther, de nationalité juive, occupe la place de reine aux côtés d’Assuérus, le roi<br />- Mardochée a eu l’occasion de s’illustrer positivement devant le roi. Même si l’incident est oublié, les chroniques royales dans lesquelles il est inscrit pourront le rappeller en temps voulu.</div><div align="justify"><br />Une réalité qui nous rappelle que, dans le grand plan de l’histoire, Satan ne vient jamais en premier mais en second. La toute-puissance et l’omniscience n’appartiennent qu’à Dieu seul et tous ceux qui s’opposent à Lui, quel qu’ils soient, en feront tous tôt ou tard les frais. Que Dieu nous donne, en tant que peuple élu, de garder en Lui la foi quand bien même le mal parait triomphant et que rien ne semble l’arrêter. Christ, assis sur Son trône, est celui qui, dans l’histoire, a le dernier mot : Héb 10,12-13</div><div align="justify"></div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-74549475953137020492008-08-06T07:03:00.000+02:002008-08-06T07:15:25.006+02:00Esther 2<div align="justify"><span style="font-size:180%;color:#3333ff;">Texte biblique</span></div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Recherche d'une nouvelle reine :</span> </div><div align="justify"><br />Après ces choses, lorsque la colère du roi Assuérus se fut calmée, il pensa à Vasthi, à ce qu’elle avait fait, et à la décision qui avait été prise à son sujet. Alors ceux qui servaient le roi dirent : Qu’on cherche pour le roi des jeunes filles, vierges et belles de figure ; que le roi établisse dans toutes les provinces de son royaume des commissaires chargés de rassembler toutes les jeunes filles, vierges et belles de figure, à Suse, la capitale, dans la maison des femmes, sous la surveillance d’Hégué, eunuque du roi et gardien des femmes, qui leur donnera les choses nécessaires pour leur toilette ; et que la jeune fille qui plaira au roi devienne reine à la place de Vasthi. Cet avis eut l’approbation du roi, et il fit ainsi.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Présentation d'Esther et de Mardochée</span> </div><div align="justify"><br />Il y avait dans Suse, la capitale, un Juif nommé Mardochée, fils de Jaïr, fils de Schimeï, fils de Kis, homme de Benjamin, qui avait été emmené de Jérusalem parmi les captifs déportés avec Jeconia, roi de Juda, par Nebucadnetsar, roi de Babylone. Il élevait Hadassa, qui est Esther, fille de son oncle ; car elle n’avait ni père ni mère. La jeune fille était belle de taille et belle de figure. A la mort de son père et de sa mère, Mardochée l’avait adoptée pour fille.8 Lorsqu’on eut publié l’ordre du roi et son édit, et qu’un grand nombre de jeunes filles furent rassemblées à Suse, la capitale, sous la surveillance d’Hégaï, Esther fut aussi prise et conduite dans la maison du roi, sous la surveillance d’Hégaï, gardien des femmes. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">La grâce d'Esther</span> </div><div align="justify"><br />La jeune fille lui plut, et trouva grâce devant lui ; il s’empressa de lui fournir les choses nécessaires pour sa toilette et pour sa subsistance, lui donna sept jeunes filles choisies dans la maison du roi, et la plaça avec ses jeunes filles dans le meilleur appartement de la maison des femmes. Esther ne fit connaître ni son peuple ni sa naissance, car Mardochée lui avait défendu d’en parler. Et chaque jour Mardochée allait et venait devant la cour de la maison des femmes, pour savoir comment se portait Esther et comment on la traitait. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Examen de passage</span> </div><div align="justify"><br />Chaque jeune fille allait à son tour vers le roi Assuérus, après avoir employé douze mois à s’acquitter de ce qui était prescrit aux femmes ; pendant ce temps, elles prenaient soin de leur toilette, six mois avec de l’huile de myrrhe, et six mois avec des aromates et des parfums en usage parmi les femmes. C’est ainsi que chaque jeune fille allait vers le roi ; et, quand elle passait de la maison des femmes dans la maison du roi, on lui laissait prendre avec elle tout ce qu’elle voulait. Elle y allait le soir ; et le lendemain matin elle passait dans la seconde maison des femmes, sous la surveillance de Schaaschgaz, eunuque du roi et gardien des concubines. Elle ne retournait plus vers le roi, à moins que le roi n’en eût le désir et qu’elle ne fût appelée par son nom. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Election d'Esther</span> </div><div align="justify"><br />Lorsque son tour d’aller vers le roi fut arrivé, Esther, fille d’Abichaïl, oncle de Mardochée qui l’avait adoptée pour fille, ne demanda que ce qui fut désigné par Hégaï, eunuque du roi et gardien des femmes. Esther trouvait grâce aux yeux de tous ceux qui la voyaient. Esther fut conduite auprès du roi Assuérus, dans sa maison royale, le dixième mois, qui est le mois de Tébeth, la septième année de son règne. Le roi aima Esther plus que toutes les autres femmes, et elle obtint grâce et faveur devant lui plus que toutes les autres jeunes filles. Il mit la couronne royale sur sa tête, et la fit reine à la place de Vasthi. Le roi donna un grand festin à tous ses princes et à ses serviteurs, un festin en l’honneur d’Esther ; il accorda du repos aux provinces, et fit des présents avec une libéralité royale. La seconde fois qu’on assembla les jeunes filles, Mardochée était assis à la porte du roi. Esther n’avait fait connaître ni sa naissance ni son peuple, car Mardochée le lui avait défendu, et elle suivait les ordres de Mardochée aussi fidèlement qu’à l’époque où elle était sous sa tutelle.</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Acte de Mardochée</span> </div><div align="justify"><br />Dans ce même temps, comme Mardochée était assis à la porte du roi, Bigthan et Théresch, deux eunuques du roi, gardes du seuil, cédèrent à un mouvement d’irritation et voulurent porter la main sur le roi Assuérus. Mardochée eut connaissance de la chose et en informa la reine Esther, qui la redit au roi de la part de Mardochée. Le fait ayant été vérifié et trouvé exact, les deux eunuques furent pendus à un bois. Et cela fut écrit dans le livre des Chroniques en présence du roi.<br /></div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-65567432725084885062008-08-05T15:23:00.000+02:002013-02-04T17:36:32.381+01:00Etude d'Esther 1<div align="justify">
Trois personnages principaux sont au centre de l’histoire qui forme la trame de ce chapitre :<br />
- le roi de l’empire perse d’alors : Assuérus (ou Xerxès 1er)<br />
- Vasthi, la reine à l’époque des faits<br />
- Memoukân : le conseiller habile du roi</div>
<div align="justify">
<br />
L’étude de ces 3 personnages nous permettra de comprendre les faits qui sont à l’origine de l’histoire d’Hadassa - c’est-à-dire Esther : Esther 2,7 - dont le destin imprévisible et extraordinaire constitue l’objet principal du livre.</div>
<div align="justify">
<br />
<span style="color: #3333ff; font-size: 180%;">A) Analyse de la personne du roi Assuérus :</span></div>
<span style="color: #3333ff; font-size: 180%;"></span><br />
<div align="justify">
<span style="color: #3333ff; font-size: 180%;"><br /></span></div>
<span style="color: #cc0000; font-size: 130%;">1) Qui est-il ?</span><br />
<div align="justify">
<br />
C’est l’homme fort de l’époque. Esther 1,1 nous indique ainsi l’étendue de sa puissance et de son royaume. L’histoire profane nous rapporte à son sujet qu’il dut, avant de régner sur son empire, mater la révolte de certains peuples contre lui (entre autres les égyptiens). Les faits rapportés dans ce chapitre se situent donc après les victoires militaires du début de son règne. Mis à part l’empire romain, l’empire perse fut le plus grand qu’ait connu le monde antique. Preuve en est par la mention, unique dans toute la Bible, de l’Inde comme limite du royaume sur lequel régnait ce roi.</div>
<div align="justify">
<br />
<span style="color: #cc0000; font-size: 130%;">2) Le festin qu’il prépara :</span></div>
<div align="justify">
<br />
Il apparait au 1er abord comme un geste de grande générosité aussi bien envers ses subalternes directs : v 3 que tout le peuple : v 5. En réalité, il révélera les pensées et les sentiments véritables qui habitent le coeur du despote :</div>
<div align="justify">
<br />
a) <span style="color: #6600cc;"><i>sa vanité</i></span> : visible par :</div>
<div align="justify">
<br />
- le genre d’invités qu’il accueille pour sa fête : v 3. Toutes personnes triées sur le volet dans un unique but : montrer la glorieuse richesse de son règne et la rare magnificence de sa grandeur : v 4. Combien nous sommes loin ici des indications données dans l’évangile et par Jésus Lui-même à l’attention de ceux qui ont l’intention d’inviter d’autres à leurs tables : Luc 14,12-14. </div>
<div align="justify">
<br />
Questions : les invitations que nous adressons à d’autres sont-elles toujours justes et dénués d’intérêt ? Un repas offert à un convive dans le monde est souvent un moyen utilisé " pour le mettre dans sa poche . " Que cherchons-nous lorsque nous invitons d’autres à notre table ? A nous faire plaisir, être bien vu, les gagner à notre cause ? Ou sommes-nous sincères, dénués de tout calcul et arrière-pensée ?</div>
<div align="justify">
<br />
- la durée que connut la fête : 180 jours ou 6 mois : v 4. Une durée marquée par l’extravagance et la démesure dans un seul but : donner l’occasion à Assuérus de montrer à ses invités les ressources immenses qu’il possède dans son royaume. Ces repas et ces fêtes somptueuses ne sont-ils pas encore aujourd’hui trop souvent le moyen utilisé pour " épater la galerie ", impressionner les autres par nos moyens (repas présidentiaux, célébration de grands évènements sur le plan national, mais aussi familial ou personnel) : Prov 13,7.</div>
<div align="justify">
<br />
Sachons en tant que croyants rester sobre, simple et équilibré dans tous les domaines : cf Actes 2,46-47; 1 Thes 5,6-7. La démesure et l’excentricité ne conviennent ni à la foi ni à ceux qui font profession de connaître Dieu : Phil 3,17-19. Jésus est apparu au milieu de nous comme un simple homme : Phil 2,7. Pour être Ses disciples, suivons aussi dans ce domaine Ses traces dans ce monde!</div>
<div align="justify">
<br />
- le faste déployé à cette occasion : v 5 à 7 . Il poursuit toujours le même but : celui énoncé au v 4. Un étalage de richesse exagéré marche souvent de pair avec des signes visibles d’impiété : Esaïe 3,16 à 24. Prenons garde, en tant que croyants, de ne pas y trouver plaisir mais d’attacher notre coeur à ce qui a de la valeur et qui est d’un grand prix aux yeux de Dieu : 1 Pierre 3,3-4.</div>
<div align="justify">
<br />
b) <i><span style="color: #6600cc;">sa sensualité et son intempérance :</span></i></div>
<div align="justify">
<br />
Bien qu’Assuérus contrôle un empire gigantesque, il est incapable de se contrôler lui-même. Les grands repas mentionnés dans la Bible ont ainsi été souvent de grandes occasions de chutes pour ceux qui les ont donnés. Outre celui donné ici par Assuérus, rappellons ceux organisés par :<br />
- Belchatsar : Daniel 5,1-2<br />
. son péché : l’outrage et le sacrilège faits à Dieu : v 3 et 4<br />
. ses conséquences néfastes pour son auteur : le jugement de Dieu et la perte de son royaume : v 5-6; 22 à 6,1<br />
- Hérode : Marc 6,21<br />
. son péché : une promesse inconsidérée : v 22-23<br />
. ses conséquences fâcheuses : l’exécution forcée de Jean-Baptiste : v 26, le remords continuel : v 14 à 16.</div>
<div align="justify">
<br />
Tous ces tristes exemples bibliques nous montrent le grand danger que courrent ceux qui se donnent aux excés de table et à la grande consommation de vin qui y est souvent liée. L’histoire d’Assuérus révèle, mieux qu’un discours, à quoi peut conduire l’abus de boissons alcoolisées :<br />
- il échauffe les passions : v 10; Esaïe 5,11<br />
- il fausse le jugement et amène à prononcer des paroles ou des propos inconsidérés : v 11; Prov 31,4-5; Esaïe 28,7; Prov 20,25; 29,20<br />
- il provoque la colère et amène des disputes : v 12; Prov 20,1; 23,29-30<br />
- il brise les foyers et sépare ceux qui s’aimaient : v 19<br />
- il conduit au remords et à la tristesse ceux qui s’y adonnent : Esther 2,1</div>
<div align="justify">
<br />
Prenons garde aux excés de table et ne nous enivrons pas de vin, recommande la Bible :<br />
- ils appesantissent le coeur et plongent le croyant dans un sommeil spirituel dangereux : Luc 21,34 à 36<br />
- c’est de la débauche : Eph 5,18 et un contre-témoignage pour le nom de Christ qui mérite d’être sanctionné par l’église : 1 Cor 5,9-13</div>
<div align="justify">
<br />
Soyons plutôt comme Job qui, après les grands repas que se donnaient ses enfants, étaient soucieux de préserver et de veiller à la qualité de leur relation avec Dieu : Job 1,4-5. Ne permettons ainsi jamais au vin de détériorer un tant soit peu la qualité de notre relation avec notre Dieu !</div>
<div align="justify">
<br />
<span style="color: #3333ff; font-size: 180%;">B) La reine Vasthi :</span></div>
<div align="justify">
<br />
Le peu d’éléments que nous donne le livre d’Esther ne nous permet que de donner un portrait approximatif de ce qu’elle était. Nous savons d’elle cependant :</div>
<div align="justify">
<br />
1) qu’elle était une femme trés belle et sans doute trés appréciée de son époux : v 11. Son nom même témoigne de ce fait : Vasthi signifie la bien-aimée, la meilleure ou la plus belle. Certains historiens pensent d’ailleurs que Vasthi n’était pas son vrai nom, mais celui que, dans son amour pour elle, Assuérus lui avait donné.</div>
<div align="justify">
<br />
2) qu’elle partageait avec son époux les privilèges royaux : v 9. Elle n’était pas une reine de pacotille, mais exerçait pleinement avec Assuérus les responsabilités liées à sa charge.</div>
<div align="justify">
<br />
3) qu’elle était une femme qui avait une haute opinion d’elle-même, et, entre autres, de l’honneur et de la dignité dus à son rang. Preuve en est par son refus d’être traitée par son époux royal comme une femme-objet, juste bonne à satisfaire sa vanité auprès de ses convives : v 12. Vasthi n’est pas une tenture ou une décoration, mais une reine. Aussi, en tant que telle, réagit-t-elle avec violence, en faisant ce qu’aucune reine jusque là n’avait osé faire : braver publiquement le roi !</div>
<div align="justify">
<br />
La désobéissance de Vasthi à l’ordre de son mari Assuérus pose un problème vieux comme le monde : à savoir celui de la place, du statut et de la position de la femme vis-à-vis de l’homme. La question se pose donc : était-il juste pour Vasthi, dans sa situation, de réagir d’une telle manière ? Bible en main, nous pouvons répondre à cela de plusieurs manières :</div>
<div align="justify">
<br />
1) 1 Cor 11,7 : la femme, dit Paul, est la gloire de l’homme. Qu’Assuérus, en tant que roi, soit fière de sa femme est donc tout à fait légitime. Qu’il veuille la faire parader devant ses invités, tel un petit chien ou un objet de luxe l’est sans aucun doute beaucoup moins. Bien que le désir du roi ne soit pas convenable, la réaction de Vasthi à son sujet n’est, aux yeux de la convenance, pas plus acceptable. Si dans cette histoire Assuérus a péché par vanité, Vasthi l’a certainement, quant à elle, par amour-propre et par orgueil, ne voulant pas perdre la face devant ses invités.</div>
<div align="justify">
<br />
2) 1 Cor 11,10; Eph 5,22-24 : la femme, dit Paul, en tant qu’être créé en second et pour être une aide pour l’homme : Gen 2,18 doit être consciente du devoir nécessaire de soumission qu’elle doit lui rendre pour la bonne marche de son foyer. En refusant de répondre au désir d’Assuérus, Vasthi déshonorait et mettait publiquement dans l’embarras son mari. Se faisant, elle péchait encore plus gravement contre lui et méritait donc sans aucun doute d’être sanctionnée.</div>
<div align="justify">
<br />
Que nous enseigne cette histoire ? Quelles applications, et quelles leçon spirituelles pour nos vies de couple pouvons-nous en tirer :</div>
<div align="justify">
<br />
1) le fait que lorsque nous nous marions entre homme et femme, nous nous marions pour le meilleur et pour le pire. Le mariage comporte donc inévitablement une certaine dose de souffrances et d’injustices dues au caractère pécheur des deux membres du couple. Dire oui à l’autre ne doit donc se faire qu’en toute connaissance de cause de ce qu’il est, car l’épouser c’est devenir un aussi bien avec ses qualités que ses défauts. Connaissant Assuérus et ayant dit oui à ce mariage (sans doute pour les avantages qu’elle y trouvait), Vasthi n’avait pas en cette circonstance à le renier d’une telle manière.</div>
<div align="justify">
<br />
2) si l’homme a autorité sur la femme, cela ne l’autorise pas pour autant à en user et abuser de façon outrageante et irrespectueuse pour elle. L’exercice de l’autorité par l’homme et la soumission de la femme ne peuvent être bien vécus que dans un climat d’amour, d’estime et de respect mutuels : Eph 5,25.28-29. L’estime que j’ai pour ma femme, en tant que mari, ne me conduira jamais à chercher à la déprécier aux yeux des autres : 2 Pierre 3,7. L’estime que j’ai pour mon mari me conduira à tout faire pour qu’il ne soit pas abaissé ou humilié mais honoré aux yeux des autres : 2 Pierre 3,5-6.</div>
<div align="justify">
<br />
3) lorsqu’un différend et un conflit éclate dans le couple, ce n’est jamais ni dans la réaction, ni devant les autres qu’il se règle le mieux. Au contraire, c’est là qu’il grossit, une petite chose en entraînant une autre plus grosse et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il y ait rupture. La solution ne passe pas par l’affrontement mais par une démarche faite dans l’apaisement et dans l’objectif de la réconciliation : Mat 7,1à5; 18,15. Dans sa situation, la reine Vasthi aurait donc du céder au désir de son époux quitte par la suite à avoir une entrevue en tête-à-tête au sujet de son comportement à son égard.</div>
<div align="justify">
<br />
4) la désobéissance de la femme au mari n’est justifiable que dans les cas identiques à ceux de la désobéissance civile mentionnés dans l’Ecriture, c’est-à-dire lorsque ce qui est demandé est contraire aux exigences de notre conscience devant Dieu : Actes 4:19; 5,29. Bien que la motivation de la demande du roi Assuérus ait été mauvaise, le contenu en lui-même n’avait rien de négatif, la réputation de la beauté de Vasthi étant un fait connu de tous.</div>
<div align="justify">
<br />
Comme dans beaucoup de conflits qui surviennent entre mari et femme dans un couple, les torts sont ici partagés. Est-ce là cependant raison suffisante pour se séparer et divorcer ? Que l’homme donc ne sépare pas, dira Jésus, ce que Dieu a uni : Mat 19,3 à 6.</div>
<div align="justify">
<br />
<span style="color: #3333ff; font-size: 180%;">C) Le jugement de la faute de la reine :</span></div>
<div align="justify">
<br />
Vasthi ayant déshonoré publiquement le roi, celui-ci convoqua les sept sages qui présidaient à son conseil pour savoir, dans son cas, quelle sentence en accord avec la loi des Mèdes et des Perses, devait être appliquée à la reine. Bien qu’étant paien, nous pouvons retirer de la manière de faire d’Assuérus 3 principes bibliques valables dans la résolution de tout conflit :</div>
<div align="justify">
<br />
1) la demande de conseil auprès d’autres : Prov 11,14; 15,22; 24,6. Bien que personnellement atteint, le roi ne veut pas prendre la mesure disciplinaire destinée à la reine seul, mais en accord avec d’autres qui auront réfléchi avec lui sur le sujet. Juger la faute d’un autre est une affaire toujours délicate et difficile, particulièrement si, de plus, nous sommes impliqués comme victime dans l’affaire. L’âme de notre frère qui a péché contre nous est chose trop précieuse pour agir à son encontre avec légéreté ou dans un esprit de vengeance : Gal 6,1. Veillons donc à nous entourer d’autres dans le but, non seulement de sévir, mais de gagner le frère qui a péché contre nous : Mat 18,15-18</div>
<div align="justify">
<br />
2) le souci de trouver dans la loi la justification et le fondement de la mesure à prendre contre la reine : v 15. Bien que personnellement atteint, Assuérus ne veut pas prononcer un jugement arbitraire sur la reine. Un texte de loi était en effet considéré à l’époque des Mèdes et des perses comme une parole absolue et irrévocable : Dan 6,8-9.12. C’était donc à la loi de dire et de prononcer ce que méritait en la circonstance la reine Vasthi. Dans tout conflit dans lequel nous sommes impliqués ou non avec une âme, nous devons avoir nous aussi deux soucis majeurs :<br />
- que l’ordre soit rétabli et le mal jugé : 1 Cor 5,12-13<br />
- que la pensée de Dieu et Sa volonté exprimées par Sa parole soient recherchées à ce sujet.</div>
<div align="justify">
<br />
3) le souci de trouver pour Vasthi une mesure de discipline qui soit proportionnelle à sa faute. A ce sujet, l’Ecriture nous adresse deux recommandations précises :<br />
- le cercle du traitement de la faute ne devrait jamais dépasser dans un 1er temps le cadre dans lequel elle a été commise : Mat 18,15 : seul à seul...<br />
- la sanction décidée devrait être à la mesure de la faute commise.</div>
<div align="justify">
<br />
De l’entretien privé, elle peut passer ensuite à une rencontre avec deux ou trois témoins : Mat 18,16; 2 Cor 13,1; 1 Tim 5,19, puis à la censure publique : Mat 18,17a; 1 Tim 5,20; Gal 2,14, pour aboutir à l’excommunication s’il n’y a pas repentance : Mat 18,17b; 1 Cor 5,4-5.11</div>
<div align="justify">
<br />
Le conseil réuni, Memoukân, en tant que porte-parole des sages, rendit en 2 points sa réponse au roi :</div>
<div align="justify">
<br />
1) <i><span style="color: #6600cc;">il définit le degré de gravité de la faute de la reine</span></i> :</div>
<div align="justify">
<br />
- celle-ci n’a pas seulement péché contre le roi, mais encore contre tous les princes et contre tout le peuple. A cause de sa position, la faute de la reine n’est pas seulement une affaire privée, mais d’état : v 16.<br />
- en tant que 1ère dame du royaume, Vasthi n’agit pas seulement pour son compte mais comme exemple et modèle pour toutes les autres femmes et épouses. Son attitude d’insoumission à son mari est un précédent et une invitation à d’autres de suivre son chemin : v 17 et 18<br />
Memoukân a raison! La faute d’un responsable, quel qu’il soit, est toujours plus grave, à cause du caractère exemplaire et symbolique qu’elle revêt, que celle d’un simple membre d’église ou citoyen parmi le peuple. Elle mérite donc d’être sanctionnée plus sévèrement : cf Nomb 12,1-2.10; 16,1-3.9.28-35</div>
<div align="justify">
<br />
2)<span style="color: #6600cc;"><i> il propose de publier un édit</i></span> par lequel l’autorité de l’homme soit rétablie et respectée dans tout le royaume : v 21</div>
<div align="justify">
<br />
- en disgrâciant la reine pour toujours : v 19<br />
- en cherchant pour le roi une nouvelle reine " qui vaudra mieux qu’elle " et qui prendra sa place : v 20<br />
- en imposant à toute épouse de son royaume de respecter son mari et d’utiliser, pour communiquer avec lui, la langue maternelle de celui-ci : v 21 (de manière à ce qu’il soit établi clairement qui est le chef du foyer et qu’aucun enfant ou aucune femme ne prétexte, dans sa désobéissance, ne pas avoir compris l’ordre du père ou du mari : cf Néh 13,24).</div>
<div align="justify">
<br />
La réponse de Memoukân nous enseigne là aussi quelques vérités bibliques applicables à toute situation d’église :<br />
- le respect et la reconnaissance de l’autorité sont nécessaires au bon ordre et au bon fonctionnement de toute société humaine : 1 Cor 12,28; 14,40; Héb 13,17; 1 Pier 5,5<br />
- le péché, pour ne pas prendre de l’ampleur dans l’église, doit être traité à la base et dès sa manifestation : 1 Cor 5,6; cf 1 Sam 2,12 à 17.30; 3,11-13</div>
<div align="justify">
<br />
Que Dieu nous aide, comme ces 7 sages, à avoir le courage de nager dans l’église contre le courant de toute manière de penser et façon d’agir inspirées par un esprit de rebellion et de rétablir la vérité de l’enseignement bilbique chaque fois que nécessaire : Mal 2,1 à 9.</div>
Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-37700648555938425792008-08-05T15:14:00.000+02:002008-08-05T15:22:57.553+02:00Esther chapitre 1<div align="justify"><br /><span style="font-size:180%;color:#3333ff;">Texte biblique</span> </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Le banquet d'Assuérus</span> </div><div align="justify"><br />C’était du temps d’Assuérus, de cet Assuérus qui régnait depuis l’Inde jusqu’en Ethiopie sur cent vingt–sept provinces, et le roi Assuérus était alors assis sur son trône royal à Suse, dans la capitale. La troisième année de son règne, il fit un festin à tous ses princes et à ses serviteurs ; les commandants de l’armée des Perses et des Mèdes, les grands et les chefs des provinces furent réunis en sa présence. Il montra la splendide richesse de son royaume et l’éclatante magnificence de sa grandeur pendant nombre de jours, pendant cent quatre–vingts jours. Lorsque ces jours furent écoulés, le roi fit pour tout le peuple qui se trouvait à Suse, la capitale, depuis le plus grand jusqu’au plus petit, un festin qui dura sept jours, dans la cour du jardin de la maison royale. Des tentures blanches, vertes et bleues, étaient attachées par des cordons de byssus et de pourpre à des anneaux d’argent et à des colonnes de marbre. Des lits d’or et d’argent reposaient sur un pavé de porphyre, de marbre, de nacre et de pierres noires. On servait à boire dans des vases d’or, de différentes espèces, et il y avait abondance de vin royal, grâce à la libéralité du roi. Mais on ne forçait personne à boire, car le roi avait ordonné à tous les gens de sa maison de se conformer à la volonté de chacun. La reine Vasthi fit aussi un festin pour les femmes dans la maison royale du roi Assuérus. </div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Révolte et disgrâce de Vasthi</span> </div><div align="justify"><br />Le septième jour, comme le cœur du roi était réjoui par le vin, il ordonna à Mehuman, Biztha, Harbona, Bigtha, Abagtha, Zéthar et Carcas, les sept eunuques qui servaient devant le roi Assuérus, d’amener en sa présence la reine Vasthi, avec la couronne royale, pour montrer sa beauté aux peuples et aux grands, car elle était belle de figure. Mais la reine Vasthi refusa de venir, quand elle reçut par les eunuques l’ordre du roi. Et le roi fut très irrité, il fut enflammé de colère. Alors le roi s’adressa aux sages qui avaient la connaissance des temps. Car ainsi se traitaient les affaires du roi, devant tous ceux qui connaissaient les lois et le droit. Il avait auprès de lui Carschena, Schéthar, Admatha, Tarsis, Mérès, Marsena, Memucan, sept princes de Perse et de Médie, qui voyaient la face du roi et qui occupaient le premier rang dans le royaume. Quelle loi, dit–il, faut–il appliquer à la reine Vasthi, pour n’avoir point exécuté ce que le roi Assuérus lui a ordonné par les eunuques ?</div><div align="justify"><br /><span style="font-size:130%;color:#cc0000;">Le conseil de Memucan</span> </div><div align="justify"><br />Memucan répondit devant le roi et les princes : Ce n’est pas seulement à l’égard du roi que la reine Vasthi a mal agi ; c’est aussi envers tous les princes et tous les peuples qui sont dans toutes les provinces du roi Assuérus. Car l’action de la reine parviendra à la connaissance de toutes les femmes, et les portera à mépriser leurs maris ; elles diront: Le roi Assuérus avait ordonné qu’on amenât en sa présence la reine Vasthi, et elle n’y est pas allée. Et dès ce jour les princesses de Perse et de Médie qui auront appris l’action de la reine la rapporteront à tous les chefs du roi ; de là beaucoup de mépris et de colère. Si le roi le trouve bon, qu’on publie de sa part et qu’on inscrive parmi les lois des Perses et des Mèdes, avec défense de la transgresser, une ordonnance royale d’après laquelle Vasthi ne paraîtra plus devant le roi Assuérus et le roi donnera la dignité de reine à une autre qui soit meilleure qu’elle. L’édit du roi sera connu dans tout son royaume, quelque grand qu’il soit, et toutes les femmes rendront honneur à leurs maris, depuis le plus grand jusqu’au plus petit. Cet avis fut approuvé du roi et des princes, et le roi agit d’après la parole de Memucan. Il envoya des lettres à toutes les provinces du royaume, à chaque province selon son écriture et à chaque peuple selon sa langue ; elles portaient que tout homme devait être le maître dans sa maison, et qu’il parlerait la langue de son peuple.</div>Ichtus02http://www.blogger.com/profile/14513954548824854494noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4534684441457547966.post-7251915237812701312008-08-04T21:29:00.001+02:002013-02-04T17:30:55.155+01:00Introduction au livre<div align="justify">
<span style="color: #333399; font-size: 180%;">A) Généralités :</span></div>
<span style="color: #333399; font-size: 180%;"></span><br />
<div align="justify">
<span style="color: #333399; font-size: 180%;"><br /></span></div>
<span style="color: #cc0000; font-size: 130%;">1) Datation et lieu de la rédaction du livre :</span><br />
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<br />
L’histoire rapportée par le livre d’Esther se déroule à l’époque où les juifs :<br />
- d’abord exilés en Babylonie sous Nebucadnetsar vers l’an 605 avant Jésus-Christ : 2 Rois 24,11 à 17<br />
- puis pour certains d’entre eux, par le jeu successif des guerres qui firent et défirent les grands empires, déportés au temps de Cyrus en Perse </div>
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<br />
se retrouvent sous la domination d’Assuérus (ou Xerxés), grand roi perse qui régna de l’an 486 à l’an 464 avant Jésus-Christ.</div>
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<br />
Tandis que de nombreux juifs étaient déjà retournés à Jérusalem pour participer à la reconstruction du temple et repeupler le pays : cf Esdras 2,64-65, Esther et Mardochée, son oncle et tuteur, dont les ancêtres avaient été déportés au temps de Jéconia (ou Jojakin) : Esther 2,5 à 7; 2 Rois 24,12, faisaient partie de ceux qui étaient restés en Perse et dans sa capitale, Suse. Le livre d’Esther raconte donc comment, en un temps de reconstruction nationale, Dieu travaille aussi bien dans la nation qu’à l’extérieur de celle-ci, pour favoriser l’accomplissement de Son projet de restauration et de Ses desseins d’espéranceà son sujet : Jér 29,10 et 11.</div>
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<br />
Sur le plan historique, l’intéret de l’étude du livre d’Esther dépasse le cadre des faits qui s’y rapportent. Il souligne l’action de la souveraineté et de la providence de Dieu qui garde Son peuple dans toutes les périodes de Son histoire, et particulièrement en celles qui sont les plus troublées. Elle est un type de ce qui se passe chaque fois qu’Israël tend à retrouver sa place et sa souveraineté parmi toutes les nations (parallèles certains à faire avec les faits qui se sont déroulés à notre époque en 1947). Dieu est et reste Celui qui a toujours le dernier mot de l’histoire : telle est la grande leçon et la raison d’être de la place de ce livre dans le canon biblique.</div>
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<br />
<span style="color: #cc0000; font-size: 130%;">2) Particularités du livre :</span></div>
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<br />
- Il est, avec celui de Ruth, le seul livre de la Bible qui porte un nom de femme. On a fait remarquer avec justesse à ce propos le rapport trés particulier qui lie ces deux livres. Alors que Ruth, une paienne qui se maria avec un juif, est l’ancêtre du libérateur d’Israël : Ruth 1,4; 4,17 à 22, Esther, en tant que juive, dut se marier à un paien pour sauver Son peuple et permettre ainsi que le libérateur de tous, juifs et paiens, puisse venir dans le monde. Le livre révèle ainsi quelque chose des voie insondables de Dieu pour détruire l’inimitié naturelle qui sépare paiens et juifs, et les réunir en un seul corps par le sang : cf Eph 2,13-14.</div>
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<br />
- Il est le seul livre de la Bible où le nom de Dieu ne figure littéralement jamais. Ce qui, on le comprend, provoqua chez les juifs de longs moments d’hésitation pour l’admettre dans le canon biblique. Cette absence du nom de Dieu peut cependant se comprendre. Elle est conforme à ce que Dieu Lui-même avait dit par la loi : Deut 31,18 et les prophètes : Esaïe 45,15; 57,17; 64,6; Lam 3,43 au sujet de la désobéissance de Son peuple : cf Ezéchiel 39,28-29. Cependant, comme le dit Matthieu Henry, célébre commentateur biblique, " si le nom de Dieu n’apparait pas ici, Son doigt s’y manifeste. "</div>
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<br />
<span style="color: #000099; font-size: 180%;">B) Plan du livre :</span></div>
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<br />
L’histoire du livre gravite autour de 3 fêtes :</div>
<div align="justify">
<br />
- la fête donnée par le roi Assuérus : Esther 1<br />
- la fête donnée par Esther : Esther 5 à 7<br />
- la fête de la délivrance ou fête de Pourim : Esther 9 et 10</div>
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<br />
Pour faciliter notre étude, nous suivrons cependant le plan suivant :</div>
<div align="justify">
<br />
- 1ère étude : le rejet de Vasthi : Esther 1<br />
- 2ème étude : le couronnement d’Esther : Esther 2<br />
- 3ème étude : le complot d’Haman : Esther 3 et 4<br />
- 4ème étude : l’aventure risquée d’Esther : Esther 5<br />
- 5ème étude : l’élévation de Mardochée : Esther 6<br />
- 6ème étude : la fête d’Esther : Esther 7</div>
<div align="justify">
- 7ème étude : le grand changement : Esther 8<br />
- 8ème étude : la délivrance des juifs : Esther 9 </div>
<div align="justify">
- 9ème étude : épilogue</div>
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- 10ème étude : résumé du livre</div>
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<br />
<i><span style="color: #ff6600;">Le verset-clé du livre : Esther 4,14 : D’ailleurs, qui sait si ce n’est pas pour une occasion comme celle-ci que tu es parvenue à la royauté ?</span></i></div>
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